Rape
Rape
La Rue, 1894 : Dos.
Virmaître, 1894 : Le dos. Rape, avare.
— Il est dur comme la rape du menuisier.
C’est de rape qu’on a fait rapiat pour désigner les auvergnats, qui, comme on le sait n’attachent pas leur chien avec des saucisses (Argot des voleurs et du peuple). N.
Râpe
d’Hautel, 1808 : Donner de la râpe douce. Pour dire flatter, cajoler, caresser.
Delvau, 1866 : s. f. Le dos, — dans l’argot des voleurs.
Rigaud, 1881 : Dos et, principalement, dos de bossu, dos bombé en forme de râpe.
Rossignol, 1901 : Avare.
Il n’offre jamais rien, c’est une râpe.
Hayard, 1907 : Dos (le vrai mot est râble).
Râpé
d’Hautel, 1808 : Un habit râpé. Pour dire usé jusqu’à la trame, à profit.
Râpé (un)
Merlin, 1888 : Un officier sans fortune.
Râpé comme la Hollande
Rigaud, 1881 : Très minable. Allusion au fromage de Hollande râpé.
Raper
La Rue, 1894 : Chanter mal.
Virmaître, 1894 : Chanter. Vieille expression de goguette pour qualifier un chanteur qui écorchait les oreilles de ses auditeurs. Mot à mot : il rapait sa chanson (Argot du peuple). N.
Râper
Rigaud, 1881 : Chanter. (L. Larchey) Et, principalement, chanter d’une manière monotone, ou chanter une chanson idiote, une chanson qui rappelle le bruit de la râpe.
Rapetasser
d’Hautel, 1808 : Des souliers rapetassés ; des habits rapetassés. Pour dire, raccommodés grossièrement.
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