Delvau, 1866 : s. m. Homme sévère et injuste ; Prudhomme politique ou philosophique intraitable, qui n’admet pour honnêtes que ceux qui partagent ses opinions, pour philosophes que ceux qui avec Strauss nient la divinité de Jésus, pour républicains que ceux qui avec Alibaud ont un peu tiré sur le Roi. Le type existe à côté des plus nobles et des plus généreux, comme le bouledogue à côté du caniche, comme le loup à côté du lion. J’aurais regretté d’oublier ce mot et ce type — modernes.
Rigaud, 1881 : Républicain qui ne transige pas avec ses opinions. Républicain de vieille date.
Fustier, 1889 : Elégant, dandy.
Vous ignorez complètement que de ne pas mettre de pardessus constitue actuellement ce que nous appelons être pur, ou, si vous aimez mieux, le chic anglais.
(Événement, 1882.)
France, 1907 : Républicain soi-disant intègre et intransigeant, puritain de la politique ; s’en méfier comme du puritain religieux, un scélérat doublé d’un hypocrite.
D’un bout à l’autre de la Révolution, Robespierre sera toujours, aux yeux de Robespierre, l’unique, le seul pur, l’infaillible, l’impeccable ; jamais homme au tenu si droit et si constamment sous son nez l’encensoir qu’il bourrait de ses propres louanges.
(Taine, La Conquête jacobine)