Rigaud, 1881 : Propriétaire.
Et comme je n’aime pas les proprios.
(Le Sans-culotte, 1879.)
Virmaître, 1894 : Abréviation de propriétaire (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Propriétaire.
Hayard, 1907 : Même sens — poche.
France, 1907 : Abréviation de propriétaire ; argot populaire.
En 1870, je n’ai pas attendu que l’on fit l’appel de ma classe, je me suis engagé, au son du tambour, et j’ai fait campagne pour défendre ce sol où je n’ai rien planté, tandis que les riches proprios et les riches négociants éliminaient leurs enfants par tous les moyens en leur pouvoir. Et moi, pauvre ouvrier, qui n’ai absolument rien à défendre, ni propriété, ni industrie, ni commerce, je ferais des enfants pour défendre le bien des autres ! Pour que quand j’irai demander un secours il me soit refusé ?
(Lettre d’un prolo à Séverine)
J’tap’rai dans l’tas d’ceux qu’a pas d’blouse,
J’cass’rai la gueule aux proprios,
À tous les gens qu’a d’la galtouze
Qu’il a gagné dans des agios.
D’abord. moi, j’ai pas l’rond, j’suis meule,
Aussi rich’s, nobl’ eq cœtera,
I’faut leur-z-y casser la gueule…
Et pis après… on partag’ra !
(Aristide Bruant, Dans la Rue)
Le féminin est propriote.