Pourri
Pourri
Larchey, 1865 : Vénal, corrompu.
Or, dans le cas où M. de la Baudraye serait acquis au gouvernement, Sancerre devenait, plus que jamais, le bourg pourri de la doctrine.
Balzac.
Delvau, 1866 : adj. et s. Homme vénal, corrompu, ambitieux, qui a laissé pénétrer dans sa conscience le ver du scepticisme et dans son cœur le taret de l’égoïsme.
France, 1907 : Plein. « Pourri de chic. » Argot populaire.
Pourri de chic
Larchey, 1865 : Rempli d’élégance.
Delvau, 1866 : adj. À la dernière mode et de la première élégance, — dans l’argot des gandins et des petites dames.
Pourrir
d’Hautel, 1808 : Crache pourri, la langue et les dents, t’auras la gueule nette. Locution basse et triviale qui se dit à quelqu’un fort enrhumé lorsqu’il tousse.
Il ne pourrira pas dans cette place. Se dit d’un homme léger et inconstant, qui ne peut rester long-tems dans le même emploi, qui en change continuellement.
Faire pourrir de cuire quelque chose. Le faire cuire excessivement.
Un cœur pourri. Un cœur bas, vil et corrompu.
Cela n’est pas pourri. Se dit par raillerie d’une histoire faite à plaisir, d’un conte en l’air, de quelque chose dénué de ressemblance.
Pourri. Le vulgaire fait un barbarisme du féminin de ce mot, et dit d’une poire ou d’une pomme qu’elle est pourrite ; au lieu de pourrie. Il en est de même de presque tous les adjectifs, ainsi terminés au féminin, tels que finie, guérie.
Pourriturisme
Delvau, 1866 : s. m. État des esprits et des consciences à Paris, ville où l’on s’effémine trop facilement, — dans l’argot du caricaturiste Lorenz, qui affectionne la désinence isme.
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