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Pompe

Pompe

Delvau, 1866 : s. f. Retouche, — dans l’argot des tailleurs. Petite pompe. Retouche des pantalons et des gilets. Grande pompe. Retouche des habits et des redingotes.

Rigaud, 1881 : Travail suivi, — dans le jargon des typographes. — Avoir de la pompe, avoir beaucoup d’ouvrage pressé à faire.

Rigaud, 1881 : Retouche faite à un vêtement.

Rigaud, 1881 : Officier attaché à l’instruction générale, en terme d’École de Saint-Cyr.

Ils remplissent un peu les fonctions de pion.

(Saint-Patrice.)

Corps de pompe, les professeurs.

Ceux qui savent quelques bribes de dessin pochent en quatre traits la caricature du général ou du corps de pompe.

(R. Maizeroy, Souvenirs d’un Saint-Cyrien, 1880.)

Rigaud, 1881 : Botte. — Faire les pompes au prix-courant, voler des bottes à l’étalage. Le voleur à l’étalage, aussitôt le coup fait, part en courant.

Fustier, 1889 : Étude. Cours. Argot des Élèves de l’École de Saumur.

La Pompe ! A ce grand mot votre intellect se tend
Et cherche à deviner… La Pompe, c’est l’étude,
La Pompe, c’est la longue et funeste habitude
De puiser chaque jour chez messieurs les auteurs
Le suc et l’élixir de leurs doctes labeurs.

(Nos farces à Saumur)

France, 1907 : Seringue, plus généralement appelée, dans l’argot militaire, pièce humide, d’où le nom d’artilleurs de la pièce humide donné aux infirmiers militaires.

On a prôné les pompiers et pourquoi ?
C’est peut-êtr’ bien pour leurs jeux hydrauliques
Aux mêm’s honneurs nous avons un peu droit
Et même mieux, j’vais l’prouver sans réplique ;
Quand les pompiers au feu s’en vont encore,
C’est pour l’éteindr’, si je n’me trompe ;
Quand un pompier à le feu dans le corps,
C’est nous qui manœuvrons la pompe.

France, 1907 : Étude, travail ; argot des écoles militaires.

La pompe ! à ce grand mot votre intellect se tend
Et cherche à deviner… La pompe c’est l’étude,
La pompe, c’est la longue et funeste habitude
De puiser chaque jour chez messieurs les auteurs
Le suc et l’élixir de leurs doctes labeurs…

(Théo-Critt, Nos farces à Saumur)

France, 1907 : Atelier de tailleurs. C’est aussi la retouche des vêtements.

France, 1907 : Beignet ; patois de l’Auvergne.

Quant à nos vendangeurs, ils ne se contentent pas de mastiquer le gigot, la fourme et la pompe aux pommes. Tout cela ne serait point succulent sans l’eau bénite de cave dont ils s’administrent des lampées, à qui mieux mieux, sans danses ni bourrées finales, et aussi sans taquineries amoureuses entre filles et garçons.

(Jacques d’Aurelle)

France, 1907 : Soulier. Il aspire l’eau lorsqu’il est troué. « Refiler un coup de pompe dans l’oignon », donner un coup de soulier au derrière. On appelle encore un soulier troué pompe aspirante.

Pompe (avoir de la)

Boutmy, 1883 : v. Avoir du travail en quantité suffisante.

Pompe (corps de)

France, 1907 : On appelle ainsi, dans l’argot de Saint-Cyr, le corps des professeurs.

Ceux qui savent quelques bribes de dessin pochent en quatre traits la caricature du général ou du corps de pompe.

(René Maizeroy, Souvenirs d’un Saint-Cyrien)

Pompe (Messieurs de la)

Rigaud, 1881 : Employés des pompes funèbres ; et, dans le jargon des voyous : les mecs de la pompe.

Pompe aspirante

Halbert, 1849 : Botte percée.

Rigaud, 1881 : Soulier dont la semelle est à jour.

Pompe funèbre

Rigaud, 1881 : Fellatrix. Prostituée en contravention avec les lois de la nature.

Pomper

d’Hautel, 1808 : Pour boire, sirotter, s’adonner au vin.
Pomper sa goutte. S’enivrer, se griser. On dit dans le même sens, pomper les huiles.

Larchey, 1865 : Boire copieusement.

À la Courtille, je fais des bêtises quand j’ai pompé le sirop.

1830, Mélesville.

Delvau, 1866 : Travailler dur, — dans l’argot des typographes.

Delvau, 1866 : v. a. et n. Boire continuellement, — dans l’argot du peuple. C’est le to guzzle anglais.

Rigaud, 1881 : Travailler beaucoup, — dans le jargon des typographes. — Boire beaucoup.

Boutmy, 1883 : v. intr. Travailler avec une grande ardeur. Ce n’est pourtant pas la même chose qu’être dans son dur ; c’est surtout travailler vite et pour peu de temps.

La Rue, 1894 : Boire. Travailler dur. Pompette, ivre.

Virmaître, 1894 : Travailler ferme. Quand le travail se ralentit, le metteur en pages dit :
— Allons, les amis, encore un petit coup de pompe (Argot des typographes).

Virmaître, 1894 : Boire comme un trou. Dialogue devant le comptoir d’un marchand de vins :
— Voulez-vous, en buvant, ressembler à deux empereurs romains ?
— Comment ?
— Soyez César et pompez (Argot des bourgeois facétieux). N.

Hayard, 1907 : Boire.

France, 1907 : Boire ; argot populaire.

France, 1907 : Lever la lettre ; prendre une lettre du cassetin pour la placer dans le composteur ; argot des typographes. C’est aussi, dans le même argot, travailler avec activité, équivalent d’« être dans son dur ».

Pomper le dard

Delvau, 1864 : Sucer un homme.

L’Espagnol amoureux se fait pomper le dard.

L. Protat.

Pomper le gaz

Delvau, 1866 : v. a. Être le jouet d’une mystification, — dans l’argot des calicots, qui se plaisent à faire monter tout nouveau sur le comptoir et à lui faire manœuvrer des deux mains un mètre à coulisse, la prétendue pompe à gaz.

France, 1907 : Plaisanterie que les employés de magasins font aux nouveaux venus, et qui consiste à les faire monter sur le comptoir et à leur faire manœuvrer une pompe à gaz qui n’est autre qu’un mètre à coulisse, les nouveaux aménagements ont fait tomber en désuétude cette facétie.

Pomper le gland

Delvau, 1864 : Sucer l’extrémité du membre viril pour y amener le sperme.

Et rien qu’en lui pompant l’extrémité du gland, fait jaillir de son tronc un foutre ruisselant.

L. Protat.

Pomper le nœud

Delvau, 1864 : Sucer un homme four le mettre en érection et le faire jouir.

Les largues nous pompent le nœud,
Mais nous, nous le pomperions mieux,
Si comme la race canine,
Nous pouvions sans gêne et sans mal
Nous gamahucher le canal.

Dumoulin-Darcy.

Pompes

La Rue, 1894 : Bottes.

Pompes, escarpins

anon., 1907 : Souliers.

Pompette

d’Hautel, 1808 : Il est un peu pompette. Pour dire, à demi-gris, il a bu un petit coup ; le vin lui donne de la gaieté, du babil.

Larchey, 1865 : Ivre. Du vieux mot pompette : pompon. — Cette allusion à la tronche rouge des buveurs se retrouve dans plumet et cocarde.

Lupolde, à tout (avec) son rouge nez à pompette, conclud tous ses contes par le vin.

Contes d’Eutrapel, seizième siècle.

L’amant lui-même a perdu la raison, et Vénus est entièrement pompette.

Cabarets de Paris.

Delvau, 1866 : adj. Gris, — dans l’argot du peuple. L’expression a des chevrons, car on la trouve dans la première édition du Grand Dictionnaire de Pierre Richelet.

Rigaud, 1881 : Légèrement pris de vin. — Être un peu pompette.

Pompette (être)

France, 1907 : Être dans un état de gaieté occasionné par un commencement d’ivresse ; argot populaire. Cette expression vient du vieux mot pompette, pompon, à cause du nez rouge des buveurs. On trouve dans les Adages françoises du XVIe siècle : « Beau nez à pompette » pour ivrogne.

Il évite dans les familles
Habituell’ment d’en causer,
Surtout devant les jeunes filles :
Ça pourrait les faire jaser.
Mais un soir qu’il était pompette,
Dans un dîner des plus rupins,
Il les a mis’s sur une assiette…

(Répertoire de Gavrochinette)

Les expressions synonymes sont : avoir son plumet, sa cocarde, son casque, une culotte, son jeune homme, son pompon, son poteau, sa cuite, sa pointe, son allumette, sa pistache, son loquet, un grain, un coup de bouteille, de sirop, de soleil, de gaz, de feu, son compte, son plein, sa pente ; être en train, bien lancé, éméché, ému, en ribote, dans les vignes, les brindezingues, les brouillards, la paroisse de Saint-Jean-le-Rond, en patrouille, parti, allumé, pavois, bu, paf, raide comme la justice, poivre, casquette, dans un état voisin, etc., etc.

Pompez, Seigneur, pour les biens de la terre et le repos du pauvre militaire

Virmaître, 1894 : Pomper signifie pleuvoir ; alors le soldat coupe à la corvée ou à la revue (Argot des troupiers).


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