M.D., 1844 : Vole.
Larchey, 1865 : Voler. — Allusion aux propriétés de la poix. — Une main poissée garde volontiers ce qu’elle touche, — V. Baite, Billon, Philippe.
Delvau, 1866 : v. a. Voler. Poisser des philippes. Dérober des pièces de cinq francs.
Rigaud, 1881 : Voler. — Rattraper, prendre sa revanche, — dans le jargon des voyous. — Тoi, je t’poisserai !
La Rue, 1894 : Voler. Prendre une revanche. Être poissé, être pris.
Rossignol, 1901 : Voler, prendre. Se faire poisser est se faire arrêter.
France, 1907 : Arrêter ; voler, prendre et tenir comme avec de la poix.
— Patron, il est au clou… La rousse l’a poissé. Dans un moment le panier à salade viendra le prendre. Encore un de foutu.
(Michel Morphy)
Il fait nuit, le ciel s’opaque,
Viens-tu ? j’vas poisser l’auber…
Au bagne j’aurai une casaque !
C’est pas rigolo, l’hiver.
(Jean Richepin)
Se faire poisser, c’est se faire arrêter, se faire prendre par la police ou la gendarmerie.
I’va r’venir ; on nous l’ramène,
I’s’est fait poisser à Lyon,
On va r’constituer la scène.
Et dans la rue Champollion
On expos’ leur photographie
De fac’, de profil et d’trois quarts,
Et demain, sur les grands boul’vards,
On vendra leur biographie.
(Aristide Bruant)