Planches
Planches
Delvau, 1866 : s. f. La scène, le théâtre en général, — dans l’argot des acteurs. Balayer les planches. Jouer dans un lever de rideau ; commencer le spectacle. Brûler les planches. Cabotiner. Signifie aussi Débiter son rôle avec un entrain excessif.
Delvau, 1866 : s. f. L’établi, — dans l’argot des tailleurs. Avoir fait les planches. Avoir été ouvrier avant d’avoir été patron.
Rigaud, 1881 : Établi de tailleur. — Avoir fait les planches, avoir travaillé comme ouvrier avant d’être devenu patron.
Planches (avoir des)
Rigaud, 1881 : Mot à mot : avoir l’habitude des planches, jouer la comédie depuis longtemps ; être sur la scène aussi à l’aise que chez soi. Madame Thierret avait des planches autant qu’actrice du monde.
France, 1907 : Être habitué à la scène ; argot des théâtres.
Planches (brûler les)
France, 1907 : Jouer brillamment, avec entrain ; argot des coulisses.
Ce n’était pas un mauvais acteur. Il avait de la chaleur, il brûlait même un peu les planches.
(Edgar Monteil, Cornebois)
Planches (les)
France, 1907 : Le théâtre. Monter sur les planches, se faire comédien.
S’il est un endroit où la vertu est une gloire réelle de demeurer dans sa triple cuirasse de pureté, de vaillance, le sacrifice, c’est certainement dans ce monde d’à côté qu’on appelle les plancher, où la femme est forcée de représenter le pour et le contre de la vérité, le paradoxe, l’envers du vrai, la splendeur du vice élégant moderne. À force de s’inféoder dans toutes les causes, de se faire l’avocat du bien et l’avocat du diable, elle finit par jouer souvent au naturel la comédie qu’elle n’a cru donner que pour les autres.
(Arsène Houssaye)
Planches savoir fait les
France, 1907 : Avoir travaillé comme ouvrier tailleur ; allusion à l’établi sur lequel se posent les pique-prunes.
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