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Pioche

Pioche

Larchey, 1865 : Travail opiniâtre. V. Bûche.

Les cours cessent au mois de juillet ; le temps de pioche commence.

La Bédollière.

Delvau, 1866 : s. f. Travail, besogne quelconque, — dans l’argot des ouvriers. Se mettre à la pioche. Travailler.

Delvau, 1866 : s. f. Le no 7, — dans l’argot des joueurs de loto.

Delvau, 1866 : s. f. Fourchette, — dans l’argot des francs-maçons.

Delvau, 1866 : s. f. Étude, apprentissage de la science des mathématiques, — dans l’argot des Polytechniciens. Temps de pioche. Les quinze jours qui précèdent les interrogations générales et pendant lesquels les élèves repassent soigneusement l’analyse, la géométrie et la mécanique.

Rigaud, 1881 : Voleur à la tire.

France, 1907 : Numéro 7 ; argot des joueurs de loto.

France, 1907 : Fourchette ; argot des francs-maçons. « Armez-vous de vos pioches, mes frères, et mastiquons. »

Pioche (être)

Delvau, 1866 : Être bête comme une pioche, — dans l’argot du peuple.

Piocher

d’Hautel, 1808 : Pour travailler avec ardeur, avec assiduité.

Larchey, 1865 : Travailler assidûment. V. d’Hautel, 1808.

Tu peux piocher douze heures par jour… une colonne de feuilleton par heure.

L. Reybaud.

Larchey, 1865 : Battre.

Je te pioche, je te fais danser la malaisée.

Paillet.

Delvau, 1866 : v. n. Avoir recours au tas, — dans l’argot des joueurs de dominos, dont la main fouille ce tas. On dit aussi Aller à la pioche.

Delvau, 1866 : v. a. Battre, donner des coups à quelqu’un, — dans l’argot des faubouriens. Se piocher. Se battre.

Delvau, 1866 : v. a. et n. Étudier avec ardeur, se préparer sérieusement à passer ses examens, — dans l’argot des étudiants. Piocher son examen. Se préparer à le bien passer.

Rigaud, 1881 : Travailler avec ardeur. — Battre. — Voler à la tire.

La Rue, 1894 : Voler à la tire. Battre. Travailler avec ardeur. La pioche, le travail.

Virmaître, 1894 : Travailler dur et ferme.
— Je pioche mon examen.
Piocher est synonyme de fouiller.
Allusion à l’ouvrier qui fouille la terre en la piochant (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Beaucoup travailler.

France, 1907 : Voler à la tire ; argot des voleurs.

France, 1907 : Travailler avec ardeur. On dit aussi « se mettre à la pioche ». Le temps de pioche est les deux ou trois semaines qui séparent des examens.

France, 1907 : Manquer de dominos et aller au tas.

Piocher le coefficient

France, 1907 : S’efforcer d’obtenir des notes élevées dans les parties d’un programme d’enseignement qui ont de forts coefficients ; argot de l’École navale.

Piocher les larmes

France, 1907 : Préparer une défense pathétique d’un accusé de façon à émouvoir le jury ; argot des gens de loi.

Piocher, jouer la pioche

Rigaud, 1881 : Avoir recours au talon, chaque fois qu’un domino demandé manque à l’appel.

Piocheur

d’Hautel, 1808 : Ouvrier qui fait beaucoup d’ouvrage ; qui travaille à bride abattue, et souvent à dessein de rattraper le temps perdu.

Larchey, 1865 : Homme travailleur et judicieux.

Le Piocheur. Celui-ci a pris la carrière au sérieux, il étudie les choses, les hommes, les affaires.

(Balzac)

Larchey, 1865 : « Les professeurs établissent deux catégories, celle des élèves forts dans leurs classes, des travailleurs, et celle des faibles qu’on flétrit du nom de paresseux (en style technique, les piocheurs et les cancres). » — H. Rolland.

Delvau, 1866 : s. m. Étudiant qui se préoccupe plus de ses examens que de Bullier, et des cours de l’École que des demoiselles des bastringues du quartier.

Rigaud, 1881 : Travailleur sérieux.

France, 1907 : Travailleur acharné.

Le piocheur ne connait ni les plaisirs ni les succès attachés à la prodigalité : c’est un jeune homme sans fortune qui veut faire son chemin, ose lire Duranton, et affronte sans pâlir les volumineuses collections d’arrêts de Dalloz et de Sirey… Il n’est guère d’étudiant qui ne devienne piocheur au moins une fois par an, car l’approche des examens cause dans le quartier Latin une perturbation complète, un branle-bas général ; on se met à l’œuvre…

(E. de La Bédolière)


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