AccueilA B C D E F G H I J K L M N O ΠP Q R S T U V W X Y ZLiens

courriel

un mot au hasard

Dictionnaire d’argot classique
Argot classique
le livre


Facebook

Share

Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники

Pingre

Pingre

d’Hautel, 1808 : Un pingre. Pour dire un avare, un homme parcimonieux et intéressé ; un ladre, un fesse mathieu.

Halbert, 1849 : Pauvre, avare. On dit aussi Arca.

Delvau, 1866 : s. et adj. Avare ; homme qui pousse l’économie jusqu’au vice. Argot du peuple. Signifie aussi Voleur.

Virmaître, 1894 : Avare qui rapine sur tout. Le roi des pingres était un nommé Crétin, un des plus riches propriétaires de Lyon ; il déchirait les marges blanches des affiches apposées sur les murs, pour en faire des quittances pour toucher ses loyers. Quand il pleuvait, il lâchait ses poules dans les champs ; elles lui rapportaient à leurs pattes la terre du voisin ! (Argot du peuple).

Hayard, 1907 : Avare.

France, 1907 : Pauvre. Déformation de l’ancien français pigre, misérable, lâche, venant du latin piger, paresseux. Aux yeux du peuple, l’avare possède tous les vices, et il a raison, car, autant que la paresse, l’avarice les engendre. On voit d’ici l’analogie. Nous ne parlons pas, et pour cause, de ceux qui prétendent que pingre vient d’un vieux mot qui signifiait épingle : « Les Juifs, dit Fournier, étaient accusés d’enfoncer des pingres dans la chair des enfants ; de là pingre a passé aux Juifs pour désigner un usurier. »

Comme aussi il n’eût pas voulu — ayant passé l’âge où l’on est parfois aimé pour soi-même — les leurrer de vaines promesses, laisser sans salaire leurs douces complaisances, avoir un mauvais renom de pingre qui compte ses liards avec un émoi de dévot, l’excellent homme avait pris l’habitude de donner à ses maîtresses passagères — grisettes cueillies sous quelque porche, un jour de giboulée, trottins qu’on aide à porter leurs cartons un bout de chemin, bourgeoises qu’on rencontre aux offices du soir, servantes qui sautent du coche et fleurent encore la campagne — une pistole d’or soigneusement enveloppée en du papier de soie, un sac de pastilles à la menthe ou à la bergamote et deux petites cuillères d’argent chiffrées d’une initiale.

(Champaubert)

Pingrerie

d’Hautel, 1808 : Vilenie, lâdrerie, intérêt bas et sordide.

Delvau, 1866 : s. f. Ladrerie.

France, 1907 : Avarice, lésinerie.

Paul Féval, qui avait beaucoup d’esprit, s’étonnait, un jour, devant moi, que, dans les émeutes, on eût tout d’abord recours à la violence, à la force armée. « Pour dissiper les rassemblements, proposait le romancier, il serait si simple de faire une quête. »
Guérissons-nous du vilain défaut de pingrerie.

(François Coppée)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique