Larchey, 1865 : Jouer médiocrement du piano.
On ne devait pas pianoter pendant la nuit.
(Balzac)
Delvau, 1866 : v. n. Toucher du piano, médiocrement ou non, — dans l’argot du peuple, ennemi de cet instrument de bourgeois.
Rigaud, 1881 : Jouer suffisamment du piano pour se faire plaisir à soi-même et agacer les autres.
France, 1907 : Remuer les doigts de façon à indiquer à un joueur les cartes de son adversaire.
Un ser qu’est rup, servant croupier,
C’est en croupant de pianoter.
(Hogier-Grison, Pigeons et Vautours)
France, 1907 : Jouer du piano comme la généralité des demoiselles, c’est-à-dire assommer ses voisins et même ses proches.
Les femmes qui écrivent sont dix fois moins nombreuses que les femmes qui peignent. Les femmes qui peignent sont cent fois inférieures en nombre à celles qui jouent la comédie. Les femmes qui jouent la comédie sont, aux femmes qui pianotent, comme un est à cent mille, attendu que toutes les femmes pianotent et égratignent l’ivoire.
(Émile Bergerat)