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Patron

Patron

Rigaud, 1881 : Marchand de vin quand il fait crédit. Lorsqu’il réclame son argent, c’est un empoisonneur, un pétroleur, — dans le vocabulaire des ivrognes.

Fustier, 1889 : Colonel. Argot militaire.

Patron (manger le)

France, 1907 : Quand la fête d’une localité arrive le dimanche, on dit que l’on mange le patron ou le saint patron.

Patron-jaquet (dès le)

France, 1907 : De très grand matin. On disait autrefois potron, ainsi qu’il appert dans Cartouche ou le Vice puni de Nicolas de Grandval :

Durant tout le chemin il n’eut point d’avanture
Digne d’être transmise à la race future ;
Il avançoit pays monté sur son criquet,
Se levoit tous les jours dés le potron-jaquet.

D’après quelques étymologistes, potron signifiait petit et jaquet ou jacquet, écureuil, nom que cet animal porte encore en Normandie ; dès le potron-jaquet signifierait donc dès le petit écureuil, sous-entendu : levé. Mais l’on dit encore actuellement en Normandie : « dès le paître jacquet », dès le moment où l’écureuil va paître ; potron serait donc une singulière corruption de paître. Il en serait de même de cette autre expression : dès le patron-minet. Voir ce mot.

Patron-minet

France, 1907 : De très grand matin. Même sens que patron-jaquet ; ce serait une corruption de dès le paître minet, c’est-à-dire aussitôt que le chat se lève pour chercher sa pâture. D’autres expliquent ainsi cette expression en disant que le patron et le chat étant d’ordinaire les deux premiers levés de la maison, le patron-minet est devenu de la sorte le prototype de la diligence matinale. À cette explication un peu fantaisiste je préfère celle qu’offre naturellement le parler normand : dès le paître minet.

Dès le patron-minet, installé derrière le rideau de sa fenêtre, il guettait avec une patience de vieux matou le lever de sa voisine. Quand il apercevait un bout de chair blanche, ne fût-ce que l’espace d’une demi-seconde et la largeur de deux centimètres, il écarquillait les yeux comme s’il voulait les faire jaillir de l’orbite.

(Les Propos du Commandeur)

On dit aussi patron-minette.

Patron-minette

Delvau, 1866 : s. f. Association de malfaiteurs, célèbre il y a une trentaine d’années, à Paris comme la Camorra, à Naples.

Rigaud, 1881 : Association de malfaiteurs, sous le règne de Louis-Philippe.

Quand le président des Assises visita Lacenaire dans sa prison, il le questionna sur un méfait que Lacenaire niait. — Qui a fait cela ? demanda le président. Lacenaire fit une réponse énigmatique pour le magistrat, mais claire pour la police. — C’est peut-être Patron-Minette.

(V. Hugo.)

La Rue, 1894 : L’aube.

France, 1907 : Association de malfaiteurs qui, vers 1840, exploitait la banlieue de Paris, appelée ainsi parce qu’ils opéraient à l’aube.

Patron-Minette (dès)

Delvau, 1866 : adv. Dès l’aube, — dans l’argot du peuple.

Patrone

France, 1907 : Ancien nom de la giberne et que les Allemands ont conservé pour la cartouche.

Patronet

d’Hautel, 1808 : Sobriquet railleur et méprisant que l’on donne à un mauvais pâtissier ; à un Jacques, à un gargotier.

France, 1907 : Apprenti pâtissier, appelé aussi gâte-sauce.


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