d’Hautel, 1808 : Voilà un bel outil. Se dit en parlant d’une personne ou d’une chose que l’on méprise.
Méchant ouvrier ne sauroit trouver de bons outils. Ou, du moins, ne sait pas les employer.
Delvau, 1864 : Le membre viril — avec lequel on travaille les femmes.
Le jeune homme puceau
L’appelle son affaire,
L’ouvrier son outil.
L. Protat.
Les dieux après nous avoir fait
Les outils de la fouterie,
Seraient dignes de moquerie,
S’ils nous en défendaient l’effet.
Mora.
C’est fait, hélas, du pauvre outil.
Mon Dieu, il était si gentil,
Et si gentiment encrestè !
(Ancien Théâtre français)
Lise couchée au retour de l’église,
Disait à Jean : Mon dieu, le bel outil
Grécourt.
Un jour Robin vint Margot empoigner,
En lui montrant l’outil de son ouvrage.
Cl. Marot.
Fustier, 1889 : Maladroit, gauche. Argot du peuple. « Fais donc attention, outil ! » est une de ces phrases qu’on entend journellement dans la rue et à l’atelier.
L’autre, sûr de l’impunité, répondra : Va donc, eh ! outil !
(Figaro, nov. 1885.)
Virmaître, 1894 : Vieille femme. Objet de rebut qui ne peut servir à aucun usage. Terme de mépris fréquemment employé :
— Sale outil (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Individu bon à rien. Une femme est un outil de besoin.
Hayard, 1907 : Terme de mépris, personne nulle.
France, 1907 : Membre viril.
France, 1907 : « Maladroit, gauche ; argot du peuple. « Fais donc attention, outil ! » est une de ces phrases qu’en entend journellement dans la rue et à l’atelier. » (Gustave Fustier)