d’Hautel, 1808 : Musique enragée ; musique des chiens et des chats. Musique discordante et pitoyable.
Il est réglé comme un papier de musique. Se dit de quelqu’un qui mène une vie uniforme et régulière.
Delvau, 1866 : s. f. Morceaux de drap cousus les uns après les autres. Argot des tailleurs.
Delvau, 1866 : s. f. Lots d’objets achetés à l’Hôtel des Ventes, — dans l’argot des Rémonencqs.
Delvau, 1866 : s. f. Ce qui reste au fond de l’auge, — dans l’argot des maçons. Par extension, Résidu d’un verre, d’un vase quelconque.
Rigaud, 1881 : Plaintes, doléances au jeu. — Faire de la musique, se plaindre d’avoir mauvais jeu, d’avoir perdu.
Bisset payait avec des jurements, des trépignements, des grognements, faisait une musique infernale.
(Vast-Ricouard, Le Tripot)
Petite musique, petit jeu, petite mise au jeu.
Rigaud, 1881 : Lot de bric-à-brac acheté à l’Hôtel des Ventes. — Petit pain, c’est-à-dire flûte.
Rigaud, 1881 : Grande quantité de corrections indiquées sur la marge des pages, de telle sorte que l’épreuve a quelque analogie d’aspect avec une page de musique. (Boutmy.)
Rigaud, 1881 : Dénonciation. — Passer à la musique, être confronté avec un dénonciateur.
Rigaud, 1881 : Culot de l’auge des maçons. — Résidu d’un verre, d’un vase quelconque. (A. Delvau)
Boutmy, 1883 : s. f. Grande quantité de corrections indiquées sur la marge des pages, de telle sorte que l’épreuve a quelque analogie d’aspect avec une page de musique. En un autre sens, groupe de compositeurs qui calent fréquemment par suite de leur incapacité. On dit encore en ce sens la petite musique
Fustier, 1889 : Dénonciateur.
Il est trop musicien !
(Gil Blas, 1882.)
Bon enfant au surplus, du sang et pas de musique (incapable d’une dénonciation).
(Humbert, Mon bagne)
La Rue, 1894 : Lot de bric-à-brac. Gouttures des verres que recueille le marchand de vin. Culot de l’auge des maçons. Ruse. Petit pain. Plaintes, doléances. Dénonciation.
Rossignol, 1901 : Dénonciateurs condamnés mis séparément en la prison de la Roquette pour éviter qu’ils se fassent casser les reins.
France, 1907 : Tricherie au jeu.
France, 1907 : Ruse.
France, 1907 : Résidu de l’auge ; argot des maçons.
France, 1907 : Récriminations, criailleries.
France, 1907 : Classe de dénonciateurs.
La classe que les voleurs désignent sous le nom de musique est composée des malfaiteurs qui, après leur arrestation, se mettent à table, c’est-à-dire font des révélations sur les vols qu’ils ont commis, ainsi que sur leurs complices.
Les coqueurs, pendant le cours de l’instruction, quelquefois un an ou deux, sont placés, à la Conciergerie, dans une pièce séparée, et n’ont aucune relation avec les autres prisonniers, qui sans cette précaution, leur feraient un mauvais parti pour se venger de leur trahison.
Recevant toutes les semaines, en récompense des services rendus, une ou deux pièces de cinq francs, suivant l’importance des renseignements qu’ils ont donnés à la police, ils attendent tranquillement le jugement de leur affaire, et, après leur condamnation, restent à la Conciergerie ou sont envoyés à Sainte-Pélagie, dans des salles séparées, pour y subir leur peine.
Là, ils trouvent encore moyen de rendre des services à la police, qui fait passer devant eux tout individu arrêté qu’elle suppose devoir être un repris de justice, un voleur de profession ou un forçat en rupture de ban, dont elle croit ne pas connaitre le véritable nom, et s’il appartient à l’une de ces trois catégories, il est rare qu’il ne soit pas reconnu par l’un des musiciens.
(Mémoires de Canler)
France, 1907 : Assemblage de morceaux de drap ; argot des tailleurs.
France, 1907 : Articles de bric-à-brac.