Rigaud, 1881 : Battre, porter des coups. — Je te vas murer.
La Rue, 1894 : Assommer, tuer. Se murer, se battre.
Rossignol, 1901 : Frapper quelqu’un c’est le murer.
France, 1907 : Frapper ; littéralement accoler au mur.
— J’avais rencontré J., dit-elle. C’est mon pays. Il m’offrit un verre de vin. J’acceptai, naturellement. Il me pria de lui servir de nourrice et de venir chez lui. Là, il commença à m’embrasser. Ma foi, comme pour le verre de vin, il n’y avait pas de refus. Il ne me déplaisait pas, cet homme. Il voulut même m’habiller avec une chemise de sa femme. Mais voici qu’il me propose des choses que je ne pouvais accepter, et qu’il me menace de me murer si je dis un mot.
Alors, je me suis défendue. Il y avait sur la table, à ma portée, un litre vide. Je m’en empare et le lui ai cassé sur la tête. Voilà toute l’affaire. Vous pensez, mon président, que je n’avais que ce moyen de protéger ma vertu.
(Gazette des Tribunaux)