d’Hautel, 1808 : Les morts ont toujours tort. Pour dire qu’on excuse toujours les vivans aux dépens des morts.
Il a la gueule morte. Se dit d’un fanfaron, d’un médisant, d’un grand parleur à qui il est arrivé quelque mortification.
d’Hautel, 1808 : La mort n’a pas faim. Se dit par pitié et par mépris en parlant d’une personne réduite à la dernière misère, ou pleine d’infirmités, et qui vit cependant malgré toutes ces vicissitudes.
Mourir de sa belle mort. Mourir de mort naturelle.
Avoir la mort dans l’ame ; entre les dents ; sur le bord des lèvres. Être dans un mauvais état de santé, être à l’agonie.
La mort fera un triste repas. Se dit d’un malade maigre et décharné.
Il est bon pour aller chercher la mort. Se dit d’un musard, d’un lambin, d’un homme qui est très long dans toutes les commissions qu’on lui donne.
Delvau, 1866 : s. m. Partner imaginaire à qui l’on réserve des cartes comme s’il était vivant, — dans l’argot des joueurs de whist et de mistigri. Faire un mort. Jouer le whist à trois personnes, en découvrant le jeu de la quatrième — absente. Prendre le mort. Changer les cartes qu’on vous a données, et qu’on trouve mauvaises, contre celles réservées au partner imaginaire.
Rigaud, 1881 : Enjeu augmenté après coup par le procédé de la poussette. (L. Larchey)
Rigaud, 1881 : Condamné, — dans le jargon des voleurs.
Fustier, 1889 : Malade. Argot des élèves de l’École de Saint-Cyr. Se faire porter élève-mort.