Clémens, 1840 : Pantalon.
M.D., 1844 : Pantalon.
un détenu, 1846 : Pantalon.
Halbert, 1849 : Pantalon.
Larchey, 1865 : Pantalon. — Le mot a été fait pour les anciennes culottes qui montaient assez haut. — V. Tirant.
Delvau, 1866 : s. m. Pantalon, — dans l’argot des voleurs.
Delvau, 1866 : s. m. Forte saveur ; relief bien accusé. Se dit à propos des choses et des personnes. Une phrase a du montant quand elle est énergique. Une femme a du montant quand elle a du cynisme.
Rigaud, 1881 : Mur. — Pantalon ; c’est le mur de la décence.
Rigaud, 1881 : Bas.
Quoi que ça veut dire ? criait une autre, des montants de soie dans de vieux ripatons !
(Huysmans, les Sœurs Vatard)
La Rue, 1894 : Mur. Pantalon. Pas.
Virmaître, 1894 : Pantalon. Il monte en effet le long des jambes. Le montant à pattes d’éléphant est, depuis des années, le signe distinctif des citoyens à trois ponts (Argot des souteneurs). V. Falzar. N.
Rossignol, 1901 : Pantalon.
France, 1907 : Saveur au physique ou au moral ; excitant. Un vin qui a du montant, une femme qui a du montant.
Lorsqu’une blonde se mêle d’être piquante… elle a encore plus de bouquet, plus de montant qu’une brune.
(Eugène Sue)
L’amour charnel, qui n’est fait que de sensualité, est inspiré soit par la beauté, soit par l’élégance, soit par le montant, soit par l’étrangeté. La beauté, l’élégance et l’étrangeté sont trois accessoires de l’amour dont l’importance mérite une étude spéciale… Au montant peut suffire l’honneur d’un paragraphe.
Le montant — qui est une expression à la fois mondaine et argotique — consiste dans le mélange impressionnant de la laideur et de l’élégance ou de l’étrangeté jointe à la simplicité. Une femme a du montant quand, sans avoir rien de régulier et d’habituel en elle-même, elle se distingue par quelque particularité qui parle aux sens. Cette femme-là n’est point invoquée par les chercheurs de sensations, mais, quand elle se présent, elle fouette impérieusement le désir.
(Machecoul, Don Juan)
France, 1907 : Pantalon.