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Merde

Merde

d’Hautel, 1808 : De la merde à Marie-Gaillard, ou du prince d’Orange. Les écoliers apellent ainsi une espèce de mélasse, que les épiciers vendent en cornet, et dont ils sont très-friands.
Merde. Mot ignoble et grossier, dont le bas-peuple se sert dans un sens négatif ; pour dire qu’ou ne se soumettra pas à une chose que l’on exige.
Plus on remue la merde plus elle pue. Signifie qu’il ne faut pas approfondir une matière dégoûtante, une affaire déshonnête.
Aux cochons la merde ne pue pas. Pour dire que l’on peut parler de choses sales, devant les personnes malpropres, ou d’une condition vile.
Un maître de merde, un auteur de merde. Expression basse et injurieuse, pour dire qu’on ne fait nil cas de son maître, d’un auteur, d’une personne quelconque.
On dit ignoblement, et par mépris, d’un homme brusque et grossier, d’un butord, qu’il est poli comme une poignée de merde.

Larchey, 1865 : « Mot ignoble et grossier dont le bas peuple se sert dans un sens négatif. » — d’Hautel, 1808. — V. Cambronne.Merde : Homme mou, sans consistance. — Merde alors ! Exclamation destinée à peindre une situation critique, un accident funeste. Elle peut se traduire ainsi : Alors, voici le moment de crier merde.

Delvau, 1866 : s. f. Homme sans consistance, sur lequel il n’y a pas moyen de compter dans les circonstances graves.

Rigaud, 1881 : Personne faible de caractère.

Rigaud, 1881 : Le fond de la langue française parlée par le peuple des faubourgs qui a toujours ce mot plein la bouche.

Rigaud, 1881 : Exclamation qui sert à désigner le nec plus ultra de l’indignation ou de la colère, ou du découragement. (Voir les Misérables de V. Hugo.)

Virmaître, 1894 : À bout d’argument, dans le peuple, on dit :
— Merde, est-ce français ?
C’est-à-dire : Me comprends-tu ?
Ce à quoi on répond :
— Goûtes tes paroles.
— Tu peux te retourner et te mettre à table.
— S’il pleuvait de la merde et que chacun en ait suivant son grade, t’en aurais un rude paquet, car tu es le colonel des imbéciles (Argot du peuple). N.

Merde !

Delvau, 1866 : Exclamation énergique dont Cambronne ne s’est servi qu’une fois, le 18 juin 1815, et dont le peuple se sert tous les jours, — dix fois plutôt qu’une. Ah ! merde alors ! Exclamation qui n’échappe que dans les situations critiques, fatales, comme, par exemple, lorsqu’on perd au jeu, lorsqu’on casse sa pipe, etc.

Merde (avoir chié les trois quarts de sa)

Rigaud, 1881 : Être vieux et usé, avoir perdu à jamais la santé, être très malade. — Eh ! dis donc, ma vieille, comme t’es décati ! on dirait que t’as chié les trois quarts de ta merde.

Merde (ça ne vaut pas une)

Rigaud, 1881 : Ça ne vaut rien du tout ; c’est au-dessous de tout ce qu’on peut imaginer. — Au Salon, combien de tableaux ne valent pas une merde !

Merde (faire sa)

Rigaud, 1881 : Se montrer hautain, faire le fendant, prendre de grands airs.

France, 1907 : Faire l’important, le fier.

Merde (peint avec de la)

Rigaud, 1881 : Mal peint, mauvaise application des couleurs, — dans le jargon des peintres. — Je ne sais pas où diable il va chercher ses couleurs, cet animal-là, c’est peint avec de la merde.

Merde (se fondre en)

Rigaud, 1881 : Faire de fréquentes visites aux lieux d’aisances, avoir le dévoiement. — dans le jargon du peuple. — Ben sur que si ça continue, je vas me fondre en merde.

Merde d’oie (couleur)

France, 1907 : Jaune et vert.

Merde de chien

France, 1907 : Personne ou chose de peu de valeur. « Certains de nos représentants à l’étranger sont de la merde de chien. »

Merde de chien (c’est de la)

Rigaud, 1881 : C’est exécrable, très mauvais.

Merde de pie

Fustier, 1889 : Pièce de cinquante centimes. Argot du bagne.

Un blavin ! Tu me le redemanderas demain pour une merde de pie.

(Humbert, Mon bagne)

France, 1907 : Pièce de dix sous ; argot du bagne.

Merde du diable

France, 1907 : Assa fœtida, à cause de son odeur.

Merderie

d’Hautel, 1808 : Ce sont des merderies. Pour ce sont des choses frivoles, de mauvaises raisons.
On dit aussi faire des merderies. Pour, se montrer poltron dans une affaire, après avoir fait le fanfaron.

Merdeux

d’Hautel, 1808 : Ce n’est qu’un petit merdeux. Terme injurieux qui se dit d’un poltron, d’un fat sans esprit, sans talent ; et d’un fanfaron qui n’a que du babil.
Il sent son cas merdeux. Pour, il est dans son tort ; ses affaires sont mauvaises.
Il est comme un bâton merdeux, on ne sait par où le prendre. Se dit d’un homme qui a l’humeur acariâtre et revêche, qui brusque tous ceux qui s’adressent à lui.

Larchey, 1865 : « Terme injurieux qui se dit d’un poltron, d’un fat sans esprit. » — 1808, d’Hautel. — « Bâton merdeux : Homme qui brusque tous ceux qui s’adressent à lui. » — Id.

Merdeux (bâton)

Delvau, 1866 : s. m. Homme d’un caractère inégal, fantasque, ombrageux, désagréable, qu’on ne sait par quel bout prendre pour lui parler et le faire agir.


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