d’Hautel, 1808 : C’est une grosse masse. Se dit par mépris d’une femme toute ronde, sans grace ni tournure.
Delvau, 1866 : s. f. Grande quantité de gens ou de choses, — dans l’argot du peuple. En masse. En grand nombre, en grande quantité.
La Rue, 1894 : Travail. Masser, travailler dur.
France, 1907 : Somme versée autrefois au compte du soldat. Avoir la masse complète, posséder une bourse bien garnie ; expression militaire.
France, 1907 : Somme placée par un joueur sur le tapis.
Quatre coups, masse en avant, il gagna, et fit sauter la banque qui, d’ailleurs, n’était pas considérable. Sans plus attendre, il se leva, empocha son gain et prit la porte : mais, sur son passage, il eut le temps d’entendre Philippe Marnier, le banquier décavé, qui murmurait rageusement : « Il est cocu, cet oiseau-là ! »
(Maurice Montégut)
Croupier, au lieu d’bourrer ta pipe,
Si le banquier est un bon type,
Bourre le trou, ta valade aussi,
Surtout sans fair’ bonnir un cri…
Si ton voisin battait morasse,
Plaque-lui deux sigs dans sa masse,
S’y r’naude envoie-le lascailler,
Cesse d’bourrer pour… étouffer.
(Hogier-Grison, Pigeons et Vautours.)
France, 1907 : Produit du travail d’un condamné qu’on lui remet à sa sortie de prison.
Avec les quelques louis de sa masse, il s’acheta des vêtements convenables, — pas de luxe inutile, des habits qui passent sans qu’on les voie, — partit pour l’Allemagne, se trouva, quatre jours après le levé d’écrou, aux environs d’Ober-Ursel, attendit le soir dans une auberge de la route.
(Catulle Mendès, La Vie et la Mort d’un clown)