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Maquiller

Maquiller

anon., 1827 : Travailler, battre.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Travailler, battre. Maquiller les brêmes, battre les cartes.

Bras-de-Fer, 1829 : Travailler, battre.

M.D., 1844 : Arranger quelque chose.

un détenu, 1846 : Cameloter, brocantage.

Halbert, 1849 : Chicaner, travailler, battre.

Larchey, 1865 : Farder. — Même origine que le mot suivant. On sait que les maquignons maquillent à merveille un cheval pour lui donner une meilleure apparence.

Larchey, 1865 : Agir, machiner.

C’est par trop longtemps boire ; Il est, vous le savez, heure de maquiller.

Grandval, 1723.

Maquiller un suage : Se charger d’un assassinat. — Maquiller son truc : Faire sa manœuvre. — Maquiller une cambriolle : Dévaliser une chambre. — Maquiller les brèmes : Jouer aux cartes. V. Momir. Ce verbe paraît venir du vieux mot maquillon : maquignon, qui vient lui-même de maque. V. Roquefort et Fr. Michel. — Maquignonner, c’est, en effet, machiner n’importe quoi, pourvu qu’on y gagne.

Delvau, 1866 : v. a. Faire agir, machiner, — dans l’argot des voleurs et des faubouriens. Signifie aussi Tromper, tricher, user de supercherie. Maquiller les brèmes. Jouer aux cartes, — dans le même argot. Signifie aussi Tricher à l’écarté. Maquiller son truc. Faire sa manœuvre ; Maquiller une cambriolle. Dévaliser une chambre ; Maquiller un suage. Se charger d’un assassinat. Même argot.

Rigaud, 1881 : Faire ; frauder ; farder ; trafiquer. Dérivé de maquignon.

La Rue, 1894 : Faire. Frauder. Voler. Farder. Trafiquer. Maquiller la brème, préparer un jeu de cartes pour tricher.

Virmaître, 1894 : Se farder le visage.

Pour réparer des nuits l’irréparable outrage.

Quand un ouvrage est raté, on le maquille pour le faire accepter.
Maquiller un tableau. Il existe des peintres spéciaux qui font du vieux avec du neuf. Une toile est fabriquée par un rapin quelconque, une signature de maître figure au bas, le maquilleur lui donne l’aspect de la vétusté, et un amateur naïf l’achète.
Il y a comme cela des Velasquez peints à Montmartre (Argot des filles et des peintres). N.

Rossignol, 1901 : Tripoter, arranger. Celui qui en jouant arrange les cartes, de façon à avoir un beau jeu et gagner, maquille les brêmes.

Hayard, 1907 : Farder, déguiser, changer d’aspect, vendre.

France, 1907 : Tromper, falsifier.

J’ai fait par comblance
Gironde larguecapé (maîtresse)
Soiffant picton sans lance,
Pivois non maquillé.

(Winter, forçat, 1829)

France, 1907 : Travailler, et naturellement voler, le vol étant un travail.

Cambriolle tu maquilleras
Par carouble et esquintement,

disent les commandements des voleurs pour faire pièce à ceux de l’Église.

Qu’est ceci, mes enfants, écoutez-vous vos flames ?
Et perdez-vous ainsi le tems avec des femmes ?
C’est boire trop long-tems, aimer et baléller ;
Il est, vous le savez, heure de maquiller :
Levez-vous, finissez bonne chère et musique,
Partez, et travaillez pour le bien de la clique ;
C’est trop, indignes cœurs, vous devriez rougir
D’un si lâche repos, quand il est tems d’agir.

(Nicolas R. de Grandval, Le Vice puni)

Maquiller un gayet, donner au moyen de certains procédés l’apparence d’un bon cheval à une rosse ; maquiller le papelard, écrire ; maquiller un suage, préparer un assassinat ; maquiller le vitriol, falsifier de l’eau-de-vie.

— Vieille drogue, tu as changé de litre !… Tu sais, ce n’est pas avec moi qu’il faut maquiller ton vitriol.

(Émile Zola, L’Assommoir)

Maquiller (se)

Delvau, 1866 : v. réfl. Se couvrir le visage de carmin et de blanc, — dans l’argot des petites dames, dont la beauté est l’unique gagne-pain, et qui cherchent naturellement à dissimuler les outrages que les années — et la débauche — peuvent y faire.

Rossignol, 1901 : Se farder. L’agent de la sûreté se maquille sans se farder ; son maquillage consiste tout simplement à mettre une blouse ou veste d’ouvrier pour se rendre méconnaissable.

Maquiller à la sorgue

Bras-de-Fer, 1829 : Voler la nuit.

Maquiller les brêmes

anon., 1827 : Jouer aux cartes.

Bras-de-Fer, 1829 : Jouer aux cartes.

Halbert, 1849 : Tromper aux cartes.


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