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Madame

Madame

d’Hautel, 1808 : Elle fait la madame. Se dit d’une parvenue qui se dorlotte et se donne des airs de duchesse.
Maintenant c’est une grosse madame. Se dit par raillerie en parlant d’une femme qui n’a pas toujours été dans une bonne condition.
Jouer à la Madame. Se dit des petites filles qui contrefont en jouant les manières des femmes ; se font des complimens, et se visitent entr’elles.

Delvau, 1864 : Nom que les filles d’un bordel donnent à leur abbesse, pour laquelle elles ont le respect qu’elles n’auront jamais pour la vertu.

Ce sont nos petits bénéfices, à nous, pauvres filles… Madame nous prend tout et ne nous laisse rien.

Lemercier de Neuville.

Delvau, 1866 : Nom que les filles de maison donnent à leur maîtresse, — à l’abbesse.

Delvau, 1866 : s. f. Dame, — dans l’argot des petites filles. Jouer à la Madame. Contrefaire les mines, les allures des grandes personnes.

Rigaud, 1881 : Nom que les filles de maison donnent à la maîtresse de l’établissement.

Madame, la grasse et bedonnante Madame.

(E. de Goncourt, La Fille Élisa)

Madame à ses vapeurs

France, 1907 : Les vapeurs sont une maladie imaginaire non seulement des femmes, mais aussi des hommes. Elle fit fureur au XVIIe et au XVIIIe siècle, et il était de bon ton de l’avoir de temps en temps. Nos coquettes en ont conservé l’usage.
« C’est un mal qui attaque beaucoup de gens », disait Molière. Un jour, le célèbre docteur Falconnet fut mandé près d’une dame atteinte de vapeurs : « Ce qu’il y a de plus extraordinaire, dit-elle, c’est que je mange, bois et dors très bien. — Oh ! laissez faire, dit Falconnet, je vous donnerai des médecines qui vous ôteront tout cela. »
Le meilleur remède aujourd’hui pour une dame qui a ses vapeurs ou ses nerfs est de lui jeter un verre d’eau au visage. Elle est radicalement et pour toujours guérie.

Madame Canivet

Rigaud, 1881 : Femme qui fait mettre tout sens dessus dessous dans un magasin de nouveautés et s’en va sans rien acheter.

France, 1907 : Cliente qui fait déballer une quantité de marchandises et part sans rien acheter.

Madame Cardinal

France, 1907 : Mère d’actrice, femme qui trafique des charmes de sa fille, qui la lance dans la prostitution. Ce nom est tiré d’une pièce d’Halévy.

Durant seize ans, cette femme a caressé, dorloté, élevé, instruit sa lignée ; puis, quand l’enfant est devenue une belle fille désirable, taillable et corvéable, la mère pare cette chair fraîche et pure, l’oint et la parfume et l’accompagne fièrement au seuil de l’alcôve où attend quelque pourceau doré. « Travaille bien, ma fille, dit Madame Cardinal, fais ton chemin ; travailler, c’est prier. »

(Henry Bauer)

Madame la Ressource

Delvau, 1866 : s. f. Marchande à la toilette ; revendeuse.

Rigaud, 1881 : Revendeuse à la toilette.

Virmaître, 1894 : La marchande à la toilette, la brocanteuse, le mont-de-piété (ma tante), tous ces rongeurs sont madame la Ressource pour les pauvres gens qui vendent ou engagent leurs dernières nippes (Argot du peuple).

France, 1907 : Marchande à la toilette, brocanteuse.

Pauvres filles ! elles ont commencé à la lueur du gaz, dans les cafés du boulevard, coiffées de chapeaux à panaches et vêtues de robes à traîne, décrochées chez Madame La Ressource.
Où finissent-elles ? Je l’ignore. Un soir, comme au temps où elles guettaient les hommes, elles se perdent dans la nuit, et un matin la police les ramasse, non plus pour les conduire au poste, mais pour les jeter à la fosse commune !

(Louis Davyl)

Madame la rue (aller voir)

Rigaud, 1881 : Aller travailler, — dans le jargon des chiffonniers, pour qui la rue est l’atelier.

Madame Manicon

Rigaud, 1881 : Sobriquet qu’on donnait aux sages-femmes au XVIIIe siècle. (Le Roux, Dict. comique.)

Madame Tiremonde

Delvau, 1866 : s. f. Sage-femme, — dans l’argot des faubouriens. Les voyous disent Madame Tirepousse. Au XVIe siècle, on disait Madame du guichet et Portière du petit guichet.

Madame Tiremonde ou Tirepousse

France, 1907 : Sage-femme.

Madame Véto

Delvau, 1866 : Marie-Antoinette. On connaît la chanson ;

Madam’ Véto s’était promis
De faire égorger tout Paris ;
Mais son coup a manqué,
Grâce à nos canonniers !
Dansons la carmagnole,
Vive le son
Du canon !


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