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Lime

Lime

d’Hautel, 1808 : C’est une lime sourde. Pour, c’est un sournois, un hypocrite, dont toutes les actions sont perfides et cachées.

Bras-de-Fer, 1829 : Chemise.

Virmaître, 1894 : Diminutif de limace (Argot des souteneurs).

Rossignol, 1901 : Chemise.

France, 1907 : Chemise ; abréviation de limace ; argot des voleurs.

Lime ou limace

Halbert, 1849 : Chemise.

Lime sourde

Delvau, 1866 : s. f. Sournois, — dans l’argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Sournois.

La Rue, 1894 : Sournois.

Lime-sourde

France, 1907 : Sournois. Le mot est vieux : on le trouve dans Rabelais :

… les oultrageaient grandement, les appelant trops-diteux, bresche-dents, plaisants rousseaulx, galliers, chie-en-licts, averlans, limes sourdes.

Lime-sourde ne viendrait-il pas du béarnais limassourd, sournois, c’est-à-dire faire le sourd comme une limace, ainsi que l’écrivait Houre :

Voltaire a dit au sujet de l’escargot et de la limace : Je crois une et l’autre espèce sourdes, car, quelque bruit qu’on fasse autour d’elles, rien ne les alarme… Il n’est pas le premier qui ait observé cette surdité ; les Béarnais ont une certaine expression qui le prouve. Ils appellent limachourd un homme rusé qui feint de ne pas entendre. Le colimaçon se nomme limac dans leur idiome, et limac-sourd veut dire colimaçon sourd ; de manière que l’on compare, en Béarn, la surdité apparente de cet homme à la surdité réelle du colimaçon. Il fait le limassourd, prononcent les Béarnais, pour dire : Il feint la surdité du limaçon, parce qu’il ne veut pas entendre.

(Aventures de Messire Anselme, 1796)

Lime-sourde se rapporterait donc plutôt au limaçon qu’à la lime. Dans ce cas, font observer V. Lespy et P. Raymond, l’expression faire la fine sourde aurait une autre signification que celle qui lui a été donnée dans la Petite Encyclopédie des Proverbes : « Chercher par des menées secrètes à nuire à quelqu’un. »

Limer

Delvau, 1864 : Rester longtemps sur une femme sans arriver à l’éjaculation.

L’étudiant limant encore, pour l’acquit de sa conscience, car il ne bande plus aussi raide.

H. Monnier.

Mais sans folle ivresse,
Il ne fait rien
Qu’il ne lime sans cesse.

Collé.

Larchey, 1865 : Aller lentement en affaire.

Delvau, 1866 : v. n. « Aller lentement en affaire, » — dans l’argot du peuple.

Rigaud, 1881 : S’exprimer difficilement. — Rester longtemps sur un ouvrage.

Virmaître, 1894 : Fait qui se produit après trente ans de mariage (Argot du peuple).

France, 1907 : Mettre longtemps à accomplir une certaine besogne.

— Je fus obligé de limer un quart d’heure durant, si bien qu’à la fin la gouge se fâcha.

(Les Propos du Commandeur)

Limeur

Rigaud, 1881 : Celui qui s’exprime avec difficulté. — Lent au travail.


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