d’Hautel, 1808 : Raillerie, brocard, paroles fines et quelquefois mordantes.
Fustier, 1889 : Jeune homme. Argot du peuple.
C’que c’est que la vie ! On était quat’cinq lardons. On a tiré ensemble quinze berges de rigolade, de flemme et de jeunesse.
(Mirliton, journal, oct. 1885.)
Virmaître, 1894 : Enfant. Diminutif de lard. Dans le peuple, pour la chair de l’homme ou de la femme, on dit : le lard ; comme l’enfant est le produit des deux sexes, de là, lardon. Quand quelqu’un, dans une conversation, vous pique à chaque moment, on dit :
— As-tu bientôt fini de me larder ?
Allusion au veau que le charcutier pique de lardons (Argot du peuple). N.
Rossignol, 1901 : Synonyme de lard.
France, 1907 : Enfant.
La pauvresse était entourée d’une demi-douzaine de lardons plus sales et plus dépenaillés les uns que les autres. « Eh ! ma bonne femme, lui dis-je, quand on est si misérable que vous êtes, pourquoi faire tant d’enfants ? — Ah ! mon bon Monsieur, me répondit-elle d’une voix gémissante, ce n’est pas ma faute, allez ; mais chaque fois que mon homme rentre saoul, faut y passer ou gare les taloches.
(Les Propos du Commandeur)