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Jar

Jar

Larchey, 1865 : Argot (Vidocq). — Abréviation du vieux mot jargon : langage. V. Roquefort.

Delvau, 1866 : s. m. Argot des voleurs, qui n’est pas autre chose qu’un jargon. Dévider le jar. Parler argot. Le peuple disait autrefois d’un homme très fin, très rusé : Il entend le jar. Et souvent il ajoutait : Il a mené les oies, — le jar étant le mâle de l’oie.

Rossignol, 1901 : Argot.

Jar, jars

France, 1907 : Argot. Abréviation de jargon. Dévider le jar, parler argot.

Jardin

d’Hautel, 1808 : Jeter des pierres dans le jardin de quelqu’un. Diriger une attaque, un reproche contre quelqu’un dans une conversation générale, et sans avoir l’air de s’en occuper.
Disposer de quelque chose comme des choux de son jardin. Signifie disposer à son gré du bien de quelqu’un.

Delvau, 1864 : La nature de la femme, que l’homme est chargé d’entretenir, de sarcler, de bêcher, de ratisser, et de planter — d’enfants. ;

Au demeurant, il n’y a homme qui mieux dresse et accoutre un jardin que moi.

Noël du Fail.

Quand, se ruant tout en courroux,
Le fleuve aux ondes spermatiques,
D’Armide inondait le jardin.

B. de Maurice.

Jardin (faire du)

France, 1907 : Débiner quelqu’un.

Jardinage

Delvau, 1866 : s. m. Débinage, médisance, — dans l’argot des voyous.

Rigaud, 1881 : Médisance. — Jardiner, médire, parler, synonyme de médire pour beaucoup de gens. — Bêchage, bêcher, ont donné jardinage, jardiner par assimilation.

La Rue, 1894 : Médisance. Moquerie. Faire du jardin, se moquer.

France, 1907 : Médisance, calomnie, débinage.

Jardiner

un détenu, 1846 : Ennuyer, fatiguer par des paroles.

Halbert, 1849 : Se moquer, ricaner.

Larchey, 1865 : Parler en se moquant. — Vient de Jar. V. Escracher.

Delvau, 1866 : v. n. Parler, — dans le même argot.

Delvau, 1866 : v. a. et n. Débiner.

Virmaître, 1894 : Médire de quelqu’un, fouiller dans sa vie, comme le jardinier fouille dans la terre pour en mettre à jour les coins les plus secrets. Jardiner est synonyme de bêcher (Argot du peuple). N.

Rossignol, 1901 : Plaisanter. Blaguer quelqu’un, c’est le jardiner.

Hayard, 1907 : Médire, débiner quelqu’un.

France, 1907 : Taquiner, ennuyer, médire. Synonyme de bêcher.

Jardiner sur le tap vert

Rigaud, 1881 : Jouer aux cartes. Tap vert pour tapis vert.

Jardinet

d’Hautel, 1808 : Ne fais un four de ton bonnet, ni de ton ventre un jardinet. Aphorisme vulgaire qui signifie que mettre un bonnet trop chaud, ou manger trop de salade, sont deux choses nuisibles à la santé.

Jardinier

Delvau, 1866 : s. m. Complice de l’Américain dans le vol au charriage. C’est lui qui est chargé de flairer dans la foule l’homme simple à dépouiller.

Rigaud, 1881 : Compère du voleur à l’américaine.

La Rue, 1894 : Compère du voleur à l’américaine. Racoleur des maisons de jeu.

Virmaître, 1894 : Nom donné au complice des voleurs à l’américaine (Argot des voleurs).

France, 1907 : Voleur chargé par ses complices de chercher une dupe.

Les vols au charriage où plutôt à la mystification, presque tous commis au préjudice des émigrants en passage à Paris, nécessitent le concours de trois compères. Le premier remplit le rôle de leveur, de jardinier, c’est le charrieur. Sa mission consiste à trouver le « pigeon » pourvu d’argent et qu’il croit bon à dévaliser. Il le lève et le jardine.

(G. Macé, Un Joli Monde)

Jaret

France, 1907 : Sorte de prune.

Jargauder

France, 1907 : Couvrir la femelle, on parlant du jars.

Jargole, jergole

France, 1907 : La Normandie ; argot des voleurs.

Jargolier

Rigaud, 1881 : Normand. — Jargolle, Normandie.

La Rue, 1894 : Normand.

Jargolier, jergolier

France, 1907 : Normand.

Jargolle

Delvau, 1866 : n. de l. La Normandie, — dans l’argot des voleurs.

Jargollier

Delvau, 1866 : s. m. Normand.

Jargonelle

France, 1907 : Poire pierreuse.

Jargonner

d’Hautel, 1808 : Discourir, faire le raisonneur ; le docteur, sans avoir jamais rien appris ; parler de tout avec suffisance, à la manière des fats et des freluquets.

Delvau, 1866 : v. n. Babiller, bavarder, — dans l’argot du peuple.

France, 1907 : Parler, bavarder.

Jargouiller

Delvau, 1866 : v. n. Parler confusément. On dit aussi Gargouiller.

France, 1907 : Parler confusément.

Jargouinte

Rossignol, 1901 : Bouche.

Jargue

M.D., 1844 : Argot.

Jarguer

Delvau, 1866 : v. n. Parler argot, dévider le jar.

France, 1907 : Parler argot.

Jarnac

d’Hautel, 1808 : Espèce de petit poignard.
Jouer un coup de jarnac à quelqu’un. Signifie au figuré supplanter, jouer de mauvais tours à quelqu’un ; le déconcerter dans ses projets ou dans ses entreprises. Cette locution s’emploie de beaucoup de manières, mais toujours à-peu-près dans le même sens.

Jarnac (coup de)

France, 1907 : Coup habile mais déloyal, traîtrise.
Jarnac était un gentilhomme de la cour de Henri II. Il eut une dispute avec La Châtaigneraie, autre courtisan, et l’on vida comme de coutume l’affaire en champ clos. Comme la Châtaigneraie était renommé pour sa force à l’épée, les amis de Jarnac, qui justement sortait de maladie, redoutaient fort pour lui l’issue du duel. Mais d’un coup d’épée que lui seul connaissait, il coupa le jarret de son adversaire. Ce coup en dehors des usages du duel fut jugé déloyal, et l’expression coup de Jarnac fut dès lors prise en mauvaise part.

Jarnaffe

Delvau, 1866 : s. f. Jarretière, — dans l’argot des voleurs. Jeu de la jarnaffe. Escroquerie dont Vidocq donne le procédé, pages 233-34 de son ouvrage.

Rigaud, 1881 : Jarretière ; changement des deux dernières syllabes.

La Rue, 1894 : Jarretière.

France, 1907 : Jarretière.

Jarnaffle ou jarnaffe

Virmaître, 1894 : Jarretière (Argot des voleurs).

Jarni

d’Hautel, 1808 : Juron en usage chez les paysans.

France, 1907 : Vieux juron, abréviation de « Je renie. »

Jarnicoton !

France, 1907 : Ce juron, que quelques provinciaux et quelques vieilles dames emploient encore, doit son origine à Henri IV qui, ayant l’habitude du jurer jarnidieu (je renie Dieu), en fut vertement réprimandé par son confesseur, le révérend père Cotton. « Eh bien ! ft le roi, si cela vous déplaît tant, c’est vous désormais que je renierai et je dirai jarnicoton. » Et le mot passa de la bouche du roi dans celle des courtisans et des courtisans dans le public.

Jarret

Delvau, 1866 : s. m. Bon marcheur — dans l’argot du peuple, qui emploie souvent la métonymie.

Jarret (lever le)

Rigaud, 1881 : Marcher en colonne, — en terme de troupier. — Avoir du jarret, être on marcheur.

Jarretière

d’Hautel, 1808 : Donner des jarretières à quelqu’un. Pour, lui donner des coups de sangle ou de mouchoir sur les jambes : c’est ce que les écoliers appellent donner du vinaigre.

France, 1907 : Chaîne de montre ; argot des voleurs.

Jarretières (mettre quelque chose dans les)

Rigaud, 1881 : Donner une gratification à une fille publique. Les prostituées de maison placent cet argent dans leurs bas, sous la jarretière.

Jars

d’Hautel, 1808 : Il entend le jars. Se dit pour exprimer qu’un homme est fin, qu’il n’est pas aisé de lui en faire accroire.

Halbert, 1849 : Argot.

Rigaud, 1881 : Argot ; apocope de jargon. — Jaspiner te jars, dévider le jars, parler argot.

La Rue, 1894 : Argot. Dévider le jars, parler argot.

Hayard, 1907 : Argot.

anon., 1907 : Argot.

Jarvillage

France, 1907 : Conversation ; argot des voleurs.

Jarviller

France, 1907 : Converser.


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