d’Hautel, 1808 : Sobriquet que l’on donne à un mauvais cuisinier, à un mauvais traiteur.
Delvau, 1866 : s. m. Garçon pâtissier.
Virmaître, 1894 : Garçon pâtissier. A. D. Gâte-sauce ne s’emploie pas exclusivement pour désigner un garçon pâtissier, cette expression s’applique à tous les métiers. Dire à un mari qu’il est cocu et troubler la félicité des amants, c’est gâter la sauce. Quand un commissaire de police tombe comme un aréolithe au milieu d’un tripot, la sauce est gâtée pour les joueurs. Dans le peuple, de tout, ce qui va mal, la sauce se gâte. Le synonyme est : ça tourne au vinaigre (Argot du peuple).
France, 1907 : Garçon pâtissier, marmiton ou généralement trouble-fête.
En face de moi se trouvait un jeune homme d’une vingtaine d’années, revêtu d’un costume de franc-tireur : casquette américaine, vareuse et pantalon bleu foncé, bottes en cuir fauve. La vareuse était fortement galonnée et, sur l’épaule gauche, retombait tu flot d’aiguillettes, comme en portent les aspirants de marine… On causa. Intrigué, je lui demandai quelle était sa profession : « Cuisinier », me répondit-il. Mon admiration baissa d’un cran. Je me sentis même humilié de mon peu de pénétration, ayant pris un gâte-sauce pour un artiste.
(Sutter Laumann, Histoire d’un Trente sous)
Ils étaient quinze ou vingt
Gâte-sauce, écoliers, un tas de rien qui vaille.
(François Coppée)