Larchey, 1865 : Vieille voiture, grosse voiture a quatre roues.
Monsieur, pourquoi votre guimbarde n’est-elle pas prête ?
Cormon.
Delvau, 1866 : s. f. Voiture mal suspendue, comme les coucous d’il y a cinquante ans, — dans l’argot des faubouriens, qui emploient aussi cette expression à propos de n’importe quelle voiture. L’expression se trouve dans Restif de la Bretonne, qui l’emploie à propos d’une « grande voiture à quatre roues chargée de marchandises ». Se dit aussi en parlant d’une vieille guitare.
Rigaud, 1881 : Voix, parole, — dans le jargon des halles. — Couper la guimbarde, imposer silence.
Mon gesse et surtout mon n’harangue
Coupent la guimbarde aux plus forts.
(L. Festeau, Le Tapageur)
Rigaud, 1881 : Porte, — dans le jargon des ouvriers. — Bousculer la guimbarde, faire claquer la porte.
Rigaud, 1881 : Horloge, — dans le jargon des voyous.
Au moment juste où douze plombes se sont décrochées à la guimbarde de la tôle.
(Le Père Duchêne, 1879.)
La Rue, 1894 : Porte. Guitare.
La Rue, 1894 : Mauvaise ou vieille voiture.
Rossignol, 1901 : Fiacre.
France, 1907 : Voiture, fiacre.
L’autr’ soir un’ guimbard’ de l’Urbaine
Accroch’ mon pal’tot et m’entraîne
Sur l’pavé,
Je crie au cocher qui m’renverse :
Tu vois donc pas quand on traverse ?
Il m’répond : Fais pas tant l’mariole…
Y’a vingt ans que j’traîn’ ma carriole :
Quand j’te démolirais les côtes,
Heu !… j’en ai bien démoli d’autes.
(Aristide Bruant)
Le cocher, droit sur sa guimbarde,
À croire qu’un pal le retient,
Dédaigneusement me regarde
Et me traite de propre à rien !
(Henry Buguet)
France, 1907 : Porte.
France, 1907 : Femme bonne à rien, qui ne sait pas se remuer, se tirer d’affaire.
Oui, une femme devrait savoir se retourner, mais la sienne avait toujours été une guimbarde, un tas. Ce serait sa faute, s’ils crevaient sur ls paille.
(Émile Zola, L’Assommoir)