d’Hautel, 1808 : Sobriquet fort incivil qui équivaut à gourmand, glouton, homme qui est fort sur sa bouche. On le donne aussi à celui qui se plaint continuellement, qui crie pour les plus petites choses.
anon., 1827 : Bissac.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Sac.
Bras-de-Fer, 1829 : Bissac.
M.D., 1844 : Un sac.
Larchey, 1865 : Braillard. — Gueulard : Gourmand.
La gourmandise a aussi une place d’honneur dans le cœur de l’écolier ; mais comme c’est un vice réclamé par les moutards, la honte de paraître gueulard comme eux en arrête la manifestation.
H. Rolland.
Gueulardise : Friandise. — Gueulard : poêle (Vidocq). V. Goulu. — Gueulard : Sac (id.). — Du vieux mot gueulle : gibecière, bourse (Roquefort). — Ce dernier sens confirme encore ce que nous avançons pour chanter. V. ce mot. L’homme qui chante ouvre sa gueule.
Delvau, 1866 : s. m. Poêle, — dans l’argot des voleurs. Signifie aussi Bissac.
Delvau, 1866 : s. m. Gourmand. Signifie aussi Homme qui parle trop haut, ou qui gronde toujours à propos de rien.
Rigaud, 1881 : Poêle. — Bissac.
Fustier, 1889 : Argot du peuple, de celui surtout oui, par métier, fréquente les Halles. Le gueulard est un individu à la voix claire et forte que louent certains marchands des quatre-saisons pour annoncer le contenu de leurs petites voitures. Ce n’est point une profession à dédaigner que celle de gueulard, et je sais de ces industriels qui gagnent plus de trois francs par jour. Ce sont, il est vrai, les forts ténors de la partie !
… Les autres s’emploient comme gueulards, profession non classée dans le Bottin…
(Français, nov. 1884)
La Rue, 1894 : Poêle. Bissac. Poche.
France, 1907 : Ton tranché, violent, criard, dans l’argot des peintres.
On dit que la Bretagne est grise !!! Si la lumière y est douce, tamisée, en revanche il y a de la couleur à revendre. Éclairez-moi tout cela d’un grand soleil et ce serait gueulard en diable.
(A. Verchin, Sept jours en torpilleur)
France, 1907 : Gourmand.
France, 1907 : Bissac, poêle, poche. « Ils trollent généralement à leur côté un gueulard avec une rouillade pour mettre le pavois. »