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Grain

Grain

d’Hautel, 1808 : Un ventre à tout grain. Pour dire un homme peu délicat sur le manger, que les alimens les plus lourds ne peuvent incommoder ; un bélitre, un dissipateur.
Avoir des grains, amasser des grains. Pour avoir ou amasser de l’argent.
Un grain de six balles. Pour dire un écu de six francs.
Être dans le grain. Pour, être en bonne fortune ; avoir le vent en pouppe.
Un Catholique à gros grains. Voyez Catholique.
Il mangeroit cet homme avec un grain de sel. Pour dire, il est bien plus fort que lui ; il lui est infiniment supérieur.

anon., 1827 : Écu.

Bras-de-Fer, 1829 : Écu.

Halbert, 1849 : Écu.

Delvau, 1866 : s. m. Pièce de cinquante centimes, — dans l’argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Pièce de dix sous, — dans l’argot du Temple.

France, 1907 : Pièce de dix sous, dans l’argot des voleurs. Ce mot signifiait autrefois écu.

S’il avoit des grains, on lui raseroit le mynois.

(Vie de Saint-Christophe, 1530)

Grain (avoir un)

Delvau, 1866 : v. a. Être un peu fou, ou seulement maniaque, — dans l’argot du peuple.

Rigaud, 1881 : Avoir l’esprit un peu dérangé. Mot à mot : un grain de folie.

France, 1907 : Sous-entendu : de folie. « Nous avons tous un grain qui tôt ou tard finit par germer. »

Oh ! qui dans l’Italie
N’a pas son grain de folie ?

(Musset)

J’avais dans la tête un grain de folie amoureuse et, pour rien au monde, je ne me serais décidé à perdre de vue la butte Montmartre. C’était bien assez déjà de demeurer au Pecq.

(Sutter-Laumann)

Se dit aussi pour avoir fait quelque excès de boisson. Jeu de mot sur grain, orage.

— J’avais ce soir-là un petit grain, sans quoi je n’aurais pas osé accoster la donzelle qui faisait sa sucrée comme si elle n’avait jamais tâté de ce morceau.

(Les Joyeusetés du régiment)

Grain (catholique à gros)

France, 1907 : Mauvais catholique qui ne va à l’église que parce qu’il s’y croit obligé.

Grain (écraser un)

Larchey, 1865 : Boire la goutte. Plus applicable à l’alcool dans lequel on conserve quelques grains de verjus.

Est-ce que nous n’écrasons pas un grain ?

La Bédollière.

Boutmy, 1883 : v. Boire, s’enivrer.

France, 1907 : Boire, s’enivrer.

Grain (veiller au)

France, 1907 : Faire attention, ouvrir l’œil, veiller à ses intérêts. Cette locution vient de l’avertissement : Veille au grain ! que se donnent les marins quand ils prévoient un brusque changement de temps, une bourrasque ou un orage.

Quand les filles deviennent grandelettes, il faut que pères et mères commencent à veiller au grain.

(Les Propos du Commandeur)

Grain de brune

France, 1907 : Foulard dont se servent les rôdeurs de nuit pour étrangler leur victime.

Grain de brune, saute-cou, terre-à-terre

La Rue, 1894 : Foulard. Il sert au voleur, le soir, pour étrangler et terrasser sa victime.

Grain, petit grain

Rigaud, 1881 : Animation causée par un commencement d’ivresse.

Graine

d’Hautel, 1808 : C’est de la graine de niais. Pour, c’est une attrape, il ne faut point ajouter foi à ce discours.
Monter en graine. Pour vieillir, se casser.
On dit d’une troupe de petits polissons, que c’est de la graine d’andouille.

Graine (mauvaise) est tôt venue

France, 1907 : Vieux dicton analogue à celui-ci : Mauvaise herbe croit toujours.

Graine (monter en)

France, 1907 : Se dit des filles qui vieillissent sans trouver un époux ou un amant, et qui se dessèchent et montent comme certains légumes qu’on laisse intacts.

Graine d’attrape

Delvau, 1866 : s. f. Mensonge, moquerie, tromperie.

France, 1907 : Tromperie.

Graine d’épinard

France, 1907 : Épaulettes des officiers supérieurs.

Graine d’épinards

Larchey, 1865 : Épaulette d’officier supérieur. — Avant d’avoir quitté la branche, ces graines ressemblent en effet assez aux grosses torsades d’épaulettes.

Les grands qui viennent au monde avec des épinards d’amiral sur l’épaule.

L. Desnoyer.

Graine d’épinards à part, les officiers du 101e sont tous supérieurs.

Noriac.

Delvau, 1866 : s. f. Épaulettes des officiers supérieurs, — dans l’argot des troupiers, dont ce légume est le desideratum permanent. Porter la graine d’épinards. Avoir des épaulettes d’officier supérieur.

Graine d’oignon

France, 1907 : Poudre à canon ; sans doute parce qu’elle fait pleurer les mères et les veuves.

Graine de chou colossal

Delvau, 1866 : s. f. Amorce pour duper les simples. C’est un souvenir des réclames faites il y a vingt ans par un industriel possesseur d’une variété de brassica oleracea fantastique, « servant à la fois à la nourriture des hommes et des bestiaux, et donnant un ombrage agréable pendant l’été ».

France, 1907 : Grande duperie — le Panama, par exemple.

Graine de giberne

France, 1907 : Enfant de soldat.

Graine de niais

France, 1907 : Promesse ou appeau qui ne peut tromper que des gens simples. Deux ou trois fois l’an, les brasseurs d’affaires répandent sur la place de la graine de niais.

Graine de potence

France, 1907 : Enfant qui annonce des dispositions qui, développées, le conduiront place de la Roquette.

Grains (léger de deux)

France, 1907 : Expression dont on se servait autrefois pour désigner un eunuque.


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