d’Hautel, 1808 : Elles se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Se dit par métaphore de deux sœurs, de deux personnes qui ont une ressemblance frappante.
C’est une goutte d’eau dans la mer. C’est-à dire, un point imperceptible dans cette affaire.
Aux fièvres et à la goutte, les médecins ne voient goutte. Pour le malheur du genre humain, ce ne sont pas à ces deux fléaux seuls que se bornent leur ignorance et leurs bévues.
Delvau, 1864 : Employé dans un sens obscène pour désigner le sperme.
Elle sucerait bien la goutte
De quelque gros vit raboulé,
Mais je veux qu’un goujat la foute
Avec un concombre pelé.
Théophile.
Larchey, 1865 : Ration d’eau-de-vie que les soldats boivent habituellement le matin avant l’appel, et les ouvriers avant l’heure du travail. — Allusion à la petite dose (goutte) d’alcool qu’on prend ou qu’on est censé prendre.
J’appelais ma mère qui buvait sa goutte au P’tit trou.
Rétif, 1783.
Mais pourvu qu’on paie la goutte aux anciens, N’est-ce pas, colonel ?
Gavarni.
Delvau, 1866 : s. f. Petit verre d’eau-de-vie, — dans l’argot des ouvriers et des soldats. Marchand de goutte. Liquoriste.
Delvau, 1866 : adv. Peu ou point. N’y voir goutte. N’y pas voir du tout. On dit aussi N’y entendre goutte.
Rigaud, 1881 : Mesure d’eau-de-vie de la capacité d’un décilitre. Prendre la goutte, boire un verre d’eau-de-vie. — Bonne goutte, bonne eau-de-vie. — Pour le peuple tout bon cognac, fût-il à vingt francs la bouteille, est de la bonne goutte.
France, 1907 : Petit verre de liqueur spiritueuse ; latinisme, de gutta ; boire la goutte, payer la goutte.
C’était notre coutume à Saumur de boire tous les matins la goutte avant de monter à cheval.
Il y a la goutte à boire là-bas !
Il y a la goutte à boire !
(Marche des chasseurs à pied)