d’Hautel, 1808 : Boire et manger avec excès à plusieurs reprises, riboter, faire ripaille.
Delvau, 1866 : v. n. Courir les cabarets. Ce verbe est un souvenir de l’occupation de Paris par les Anglais, amateurs de good ale.
Virmaître, 1894 : Courir les cabarets. Ce verbe est un souvenir de l’occupation de Paris par les Anglais, amateurs de good ale. A. D. Godailler est synonyme d’être en patrouille et aussi de flâner. Manquer un travail, c’est le godailler. Godailler, c’est ne jamais se trouver bien nulle part.
— On n’en fera jamais rien, c’est un mauvais ouvrier, il godaille sans cesse (Argot du peuple). N.
Rossignol, 1901 : Flâner.
France, 1907 : Boire ; du vieux mot godale ou goudale, corruption de l’anglais good ale, bonne biére, ou de l’allemand goad ael, même signification.
On trouve godale dans le Roman de Berthe aux grands pieds :
Une rivière treuve qui d’un pendant avale ;
Volontiers en beust, mais trouble est cour godale.
Dans le roman d’Eustache Le Moine (XIIIe siècle), on lit goudale :
Por Diez ! biau Sire, passés nos
Je viens devers Nolrubellande (1),
Cinq ans ai esté en Irlande,
Tant ai beu de la goudale
Tout ai le vis et taint et pâle,
Or m’en revois boire des vins
À Argentuel ou à Prouvins.
(1) Le Northumberland, comté d’Angleterre.