Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Belle, jolie.
Clémens, 1840 : Gentil.
Halbert, 1849 : Fille perdue, jolie, terme de mépris énergique.
Larchey, 1865 : Jolie fille. — Terme de mépris (Bailly).
Delvau, 1866 : adj. f. Se dit de toute fille ou femme agréable, plaisante à voir ou à avoir. Argot des voleurs. On dit aussi Girofle.
Rigaud, 1881 : Jolie femme, belle femme.
La Rue, 1894 : Jolie femme.
Virmaître, 1894 : Belle femme (Argot des souteneurs). Le souteneur qui se lamente lorsqu’elle vieillit, lui chante :
Dans ce temps-là t’étais rien gironde.
Maint’nant tu toquardes de la frime
T’es comme une planche toujours en bombe,
T’es même des mois sans changer de lime.
Rossignol, 1901 : Belle.
France, 1907 : Jolie, bien faite.
Roméo. — Quelle est cette gonzesse qui déboule par ici !
Juliette. — Oh ! la jolie gueule !
Roméo. — Bonjour, Mam’zelle, vous êtes rien gironde.
Juliette. — Et vous, je vous trouve rudement chouette… Vous devez an moins vous appeler Alphonse.
Roméo. — Non. Roméo seulement.
(Le Théâtre Libre)
Ma gosse à moi, c’est eun’ gironde,
Mais a’ crân’ pas comm’ ces femm’s-là,
D’ailleurs faut qu’a’ parle à tout l’monde
Pisque c’est l’métier qui veut ça.
(Aristide Bruant)