Larchey, 1865 : Tripotage.
Surtout pas de galvaudage ni de chipoteries.
Balzac.
Se galvauder : Compromettre sa réputation.
Delvau, 1866 : s. m. Désordre, gaspillage de fortune et d’existence. Argot des bourgeois.
Rigaud, 1881 : Flânerie crapuleuse, dégradation morale. — Mauvaise fréquentation. Se livrer au galvaudage, s’encanailler de parti pris.
France, 1907 : Désordre, gaspillage, souillure.
M. Gigou. — Regarde le petit Gardon ; il est raisonnable, beaucoup de tenue. Seulement, il a su choisir une maîtresse dans un monde honorable, dans notre monde, une amie de sa sœur, qui ne l’affiche pas et qui ne lui coûte pas un sou.
Mme Gigou, — Ah ! oui… c’est ce qu’il faudrait à notre Georges, une femme mariée qui n’aurait pas beaucoup de liberté et qu’il ne verrait que de temps en temps. Ça le fatiguerait moins… Encore faudrait-il l’aider ; mais nous ne voyons personne, nous vivons comme des ours dans notre coin. Alors, ce garçon s’ennuie à la maison, il va n’importe où et rencontre n’importe qui.
M. Gigou. — Nous ne pouvons pas donner des bals pour coller notre fils comme on en donne pour marier sa fille !
Mme Gigou. — Mais, sans donner des bals, on peut donner des diners, des soirées. Ainsi font les Gardon, et c’est chez eux que leur fils a rencontré cette petite Mme du Tilleul, pour ne pas la nommer : on est sûr, de la sorte, qu’un enfant ne tombe pas dans le galvaudage avec des femmes de mauvaise compagnie.
(Maurice Donnay, Les Bons Parents)