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Fusil

Fusil

Clémens, 1840 : Estomac.

Delvau, 1866 : s. m. Estomac, — dans l’argot des faubouriens. Se coller quelque chose dans le fusil. Manger ou Boire. Écarter du fusil. Cracher une pluie de salive en parlant à quelqu’un.

Rigaud, 1881 : Gosier. — Se rincer le fusil, boire. N’avoir rien à se mettre dans le fusil, n’avoir rien à manger.

Fustier, 1889 : Chasseur.

Ils (les reporters) n’appellent pas un chat, un chat ; ils ne disent pas d’un chasseur, un chasseur, ils disent un fusil. J’ai lu, cette semaine, à propos d’une battue chez une demi-mondaine fort célèbre, cette phrase étonnante : « Invités : douze fusils des deux sexes. »

(Claretie.)

La Rue, 1894 : Gosier. Estomac. Chasseur.

Rossignol, 1901 : Estomac.

Je n’ai pas le sou et j’ai faim, je ne peux rien me mettre dans le fusil.

Hayard, 1907 : Estomac.

France, 1907 : Gosier. Se gargariser le fusil, boire. Écarter ou repousser du fusil, avoir mauvaise haleine.

Fusil à deux coups

Merlin, 1888 : Pantalon garni de basane, se tenant raide, droit commis un canon de fusil.

Fustier, 1889 : Pantalon.

France, 1907 : Pantalon.

Fusil d’épaule (changer son)

Rigaud, 1881 : Changer d’opinion politique. — Tenir un langage opposé à celui qu’on avait tenu.

Fusil de toile

Rigaud, 1881 : Sac à argent. — Aller à la chasse avec un fusil de toile, aller à l’encaissement.

La Rue, 1894 : Bissac. Aller à la chasse avec un fusil de toile. Mendier.

France, 1907 : Bissac. Aller à la chasse avec un fusil de toile, mendier.

Fusillé

Rossignol, 1901 : Lorsque l’on a perdu au jeu tout ce que l’on possédait d’argent, on est fusillé.

Fusiller

Larchey, 1865 : Donner un mauvais dîner. — Usité dans l’armée.

Delvau, 1866 : v. n. Donner un mauvais dîner — dans l’argot des troupiers.

Rigaud, 1881 : Faire pleuvoir de petits jets de salive en parlant. — Donner un mauvais dîner. Il a fusillé ses invités.

Rigaud, 1881 : Dépenser. Fusiller le fade, dépenser le produit d’un vol, — dans le jargon des voleurs. Fusiller son pèse, dépenser son argent, — dans le jargon des ouvriers.

La Rue, 1894 : Dépenser.

Virmaître, 1894 : Donner un mauvais dîner. A. D. Fusiller se dit des soldeurs qui fusillent des marchandises volées. Ils les vendent à n’importe quel prix. On les nomme des fusilleurs (Argot des camelots). N.

France, 1907 : Dépenser.

Fusiller le pavé

Rigaud, 1881 : Se moucher en comprimant alternativement l’une et l’autre narine avec l’index.

France, 1907 : Se moucher avec un doigt.

Fusiller le plancher

France, 1907 : Partir en courant et à grand bruit.

Fusiller quelqu’un

France, 1907 : L’inviter à déjeuner ou dîner et lui faire manger des rogatons.
Se dit aussi dans le sens de cracher en parlant, autrement envoyer des postillons.

Fusilleur

Fustier, 1889 : On appelle ainsi, dans l’argot des commerçants, les filous qui achètent argent comptant, mais à vil prix, des marchandises à des escrocs qui, eux-mêmes, les ont obtenues à crédit avec l’intention de ne jamais les payer.

Les fusilleurs ont été certainement de mauvaise foi, mais les précautions prises par eux pour masquer leurs agissements n’ont point permis de relever contre eux des faits assez précis pour établir leur entière culpabilité.

(Droit, août 1886.)

Rossignol, 1901 : Celui qui achète aux faisans. Les faisans ou faisandiers se font livrer des marchandises payables à quatre-vingt-dix jours ; arrivées en gare, ils les vendent au comptant meilleur marche que le prix d’achat, et bien au-dessous de la valeur, au fusilleur à qui il est fait une facture dont le montant est plus élevé que la somme donnée. Cela se nomme un coup de fusil ; l’acquéreur, qui est le fusilleur, n’ignore pas la provenance de la marchandise qu’il a achetée et il n’a pas à craindre d’être poursuivi pour complicité d’escroquerie. Il est regrettable que ces sortes d’affaires soient plus souvent du ressort du Tribunal de commerce que de celui de la Correctionnelle.

France, 1907 : Vendeur d’objets volés.


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