d’Hautel, 1808 : Il est foncé. Pour dire, il a beaucoup d’argent, il est fortune ; il peut faire face à cette entreprise.
Bras-de-Fer, 1829 : Donner.
M.D., 1844 : Donner.
Larchey, 1865 : Se précipiter. — Abrév. d’enfoncer.
Trois coquins de railles sur mesigue ont foncé.
(Vidocq)
Foncer, foncer à l’appointement : Payer. — Foncer : Donner. V. Dardant. — Foncer un babillard : Adresser une pétition. V. Babillard.
Delvau, 1866 : v. n. Donner de l’argent, fournir des fonds.
S’il plaist, s’il est beau, il suffit.
S’il est prodigue de ses biens,
Que pour le plaisir et déduit
Il fonce et qu’il n’espargne rien.
trouve-t-on dans G. Coquillard, poète du XVe siècle. Les bourgeois disent, eux : Foncer à l’appointement.
Delvau, 1866 : v. n. Courir, s’abattre, se précipiter, — dans l’argot des écoliers.
Rigaud, 1881 : Payer, compter. On disait autrefois pour exprimer la même idée : Foncer à l’appointement.
C’est une coutume fort établie à Paris, où la plupart des femmes coquettes font foncer leurs maris vieux et goutteux à l’appointement, pour entretenir de jeunes godelureaux qui leur repassent le bufle.
(Le Roux, Dict. comique, 1750.)
La Rue, 1894 : Payer. Donner.
France, 1907 : Donner de l’argent, payer. Foncer à l’appointement est une vieille expression signifiant fournir aux dépenses de quelqu’un, subvenir à ses besoins, à son entretien. « C’est une coutume fort établie à Paris, dit Pierre J. Leroux, où la plupart des femmes coquettes font foncer leurs maris vieux et goutteux à l’appointement, pour entretenir de jeunes godelureaux qui leur repassent le buffle ; une maîtresse en fait souvent autant de son amant, qui quelquefois achète de petites faveurs fort cher. Aimez-vous une personne de quelque rang qu’elle puisse être, si vous ne foncez à l’appointement pour acheter des robes à la mode ou des bijoux, votre maîtresse vous casse net comme un verre. »
Je crois qu’il en est encore aujourd’hui comme au temps dont parle le bon Leroux.
France, 1907 : Courir, se précipiter, secouer.
Et si tezig tient à sa boule,
Fonce ta largue et qu’elle aboule…
(Jean Richepin)