Halbert, 1849 : Figure. On dit aussi fertille.
Larchey, 1865 : Bouteille de vin.
Nous avons presque entièrement vidé nos fioles.
Frémy.
Fioler, c’est boire avec excès.
d’Hautel, 1808.
C’est un mot de langue romane. V. Roquefort.
Delvau, 1866 : s. f. Bouteille de vin, — dans l’argot du peuple, qui ne sait pas être si près de la véritable étymologie : φιάλη, (vase à boire).
Rigaud, 1881 : Tête, figure, — dans le jargon des voleurs. Fiole à cubèbe, à copahu, physionomie malsaine, figure de syphilitique.
Fustier, 1889 : Souper de la fiole de quelqu’un, en être fatigué, importuné.
La Rue, 1894 : Physionomie. Fioler, dévisager.
Rossignol, 1901 : Visage.
Je ne veux plus de toi comme maîtresse, j’ai soupé de ta fiole.
France, 1907 : Figure, tête.
Sacré boutiquier ! Si t’avais la cervelle moines racornie, tu saisirais que, puisque personne ne crèvera plus de faim, on ne fera pas une exception pour ta fiole. Sache donc qu’une fois tes actions tombées en capilotade, tu auras, grâce à la Sociale, de quoi croûter sur tes vieux jours. M’est avis même que tu te la couleras plus heureuse qu’avec tes revenus.
(Père Peinard)
Oui, je l’sais ben, j’ai-z’une sal’ fiole,
J’ai vraiment pas l’air d’un rupin.
Aussi, bon Dieu, j’fais pas l’mariolle,
Ej’ cranott’ pas comme un youpin.
(Aristide Bruant)
France, 1907 : Bouteille de vin ; du grec phialé, vase à boire.