d’Hautel, 1808 : pour grand, fort, véritable, fougueux.
Il a reçu une fière leçon. Pour une forte leçon.
C’est un fier mauvais sujet. Pour dire un mauvais garnement.
C’est un fier homme. Se dit ironiquement d’un homme médiocre et sans capacité.
Être sur son fier. Pour montrer de la morgue, faire l’entêté.
Larchey, 1865 : Grand. V. Blagueur.
Ça lui portera un fier coup.
Lubize.
C’est la mère Burette, une fière femme pour les cartes.
E. Sue.
Delvau, 1866 : adj. Gris, un peu raide, — dans l’argot des faubouriens.
Delvau, 1866 : adj. Étonnant, inouï, — dans l’argot du peuple, qui prend ce mot plutôt dans le sens virgilien (Sœvus Hector : le redoutable Hector) que dans le sens cicéronien (Superbus).
La véissiés un fier abateis ;
Il n’a el monde païen ne sarasin,
S’il les veist, cui pitié n’en prisist.
dit un poème du moyen âge. Signifie aussi Habile, malin.