d’Hautel, 1808 : Ce mot a plusieurs significations dans le langage populaire. On l’emploie pour dérober, voler, et souvent aussi pour perdre, tuer, assommer.
C’est autant d’escofié. Pour c’est autant de pris, de volé, de perdu.
On dit d’un homme qui est mort, assommé de coups, qu’il a été escoffié.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Tuer, assassiner.
Delvau, 1866 : v. a. Tuer, — dans l’argot du peuple, qui a emprunté ce mot au provençal escofir.
Rigaud, 1881 : Tuer au moyen d’une arme à feu.
La Rue, 1894 : Tuer d’un coup de feu.
Virmaître, 1894 : Blesser ou tuer quelqu’un. Se dit également au point vue moral.
— Je l’ai rudement escoffié dans l’estime de ses amis (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Tuer.
France, 1907 : Tuer.
Deux Marseillais se promènent dans les environs de la capitale de la Provence.
— Et il est sain, ce village ? demande l’un.
— Je te crois, mon bon. L’an dernier, il a fallu escoffier un habitant pour pouvoir inaugurer le cimetière. Zuze un peu !…