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Enlevé

Enlevé

Larchey, 1865 : Réussi de prime-saut. — On dit : un article enlevé, au journal ; une scène enlevée, au théâtre. — Une œuvre s’enlève à la plume comme une position ennemie s’enlève a la baïonnette.

Rigaud, 1881 : Réussi : Article de journal enlevé. — Vivement fait : Ouvrage enlevé. — Vivement mené, — dit avec entrain : Une scène enlevée. — S’enlever, s’emporter. — S’enlever cher, être tourmenté par la faim, — dans le jargon des voleurs.

Enlevé (être)

Rigaud, 1881 : Plaire beaucoup au public, — dans le jargon du théâtre.

(Les bravos redoublent.) Il parait qu’il est enlevé.

(Musée Philipon, Théâtre de Bourg-en-Bresse.)

Enlevé comme un corps saint

France, 1907 : Enlevé brutalement et sans ménagement. Ce dicton, encore en usage dans certaines provinces, n’a aucune signification orthographié ainsi. C’est corsin ou caursin qu’il faudrait dire, ainsi que l’explique Le Roux de Lincy : « À plusieurs époques du moyen âge, mais principalement au moment des croisades, différentes compagnies de marchands italiens s’établirent en France et s’enrichirent en faisant l’usure. Ces compagnies furent appelées Couercins, Caorcins, Cahorsins, soit, comme le veulent quelques-uns, parce que les principaux d’entre eux venaient de Florence et appartenaient à la famille des Corsini, soit parce qu’une des plus considérables de ces compagnies avait été s’établir à Cahors. La dureté avec laquelle ces commerçants agirent envers leurs débiteurs, et aussi le désir de s’emparer des richesses considérables amassées par eux, furent cause qu’à plusieurs reprises on les enleva pour les expatrier. »
Il faut se rappeler que les Italiens, et particulièrement les Lombards, se partagèrent avec les juifs la grande usure au moyen âge. Encore maintenant, les préteurs sur gages en Angleterre, les pawnbrokers, ont pour enseigne trois boules de cuivre, les armes des Lombards. Lombard a été longtemps synonyme d’usurier. On trouve dans le Trésor des sentences du XVIe siècle :

Dieu me garde de quatre maisons,
De la taverne, du Lombard,
De l’hospital, de la prison.

Enlever

d’Hautel, 1808 : On l’a enlevé comme un corps saint. C’est-à dire, avec de grandes précautions. Voy. Corps.

Delvau, 1866 : v. a. Débiter un rôle ou passage d’un rôle, avec feu, verve ou aplomb, — dans l’argot des coulisses.

France, 1907 : Jouer un rôle avec intelligence et verve, dans l’argot des théâtres.

Enlever (s’)

Halbert, 1849 : Mourir de faim.

Delvau, 1866 : v. réfl. Souffrir de la faim, — dans l’argot des voleurs.

France, 1907 : Être affamé ; argot des voleurs.

Enlever le ballon ou le cul

France, 1907 : Donner un coup de pied.

Enlever le cul

Delvau, 1866 : v. a. Donner un coup de pied au derrière de quelqu’un. — Argot du peuple. On dit aussi Enlever le ballon.

Enlever quelque chose

Delvau, 1866 : v. a. — dans l’argot des bourgeois qui n’osent pas employer la précédente expression.

Enleveur

Delvau, 1866 : s. m. Acteur qui joue ses rôles avec beaucoup d’aplomb.

France, 1907 : Acteur qui joue ses rôles avec verve et aplomb.


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