d’Hautel, 1808 : Un dégourdi. Un garçon alerte et éveillé, et très-près regardant sur ses intérêts.
Virmaître, 1894 : Se dit par ironie d’un homme lourd et pâteux.
— J’ai froid, je vais marcher vite pour me dégourdir les jambes.
On dit d’une gamine qui connaît à six ans ce qu’elle devrait ignorer à quinze : elle est dégourdie pour son âge (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Malin. On dit aussi de celui qui est leste : c’est un dégourdi.
France, 1907 : S’emploie ironiquement pour le contraire.
— Allons, espèce d’empoté ! Vous avez l’air d’une andouille ! Avancez donc, bougre de dégourdi !… hurla au jeune engagé le sous-off, en guise d’encouragement.
(Les Joyeusetés du régiment)
France, 1907 : Émancipé, alerte, actif.
Un grand gaillard, propre comme un sou neuf, des guêtres éblouissantes, la vareuse bien tendue sur le ceinturon luisant, le képi sur l’oreille, le teint brûlé, de la moustache à peine, l’air dégourdi d’un faubourien de grande ville.
(Paul Bonnetain, Le nommé Perreux)