un détenu, 1846 : Trouver quelqu’un ; piller, prendre, enlever.
Larchey, 1865 : Surpasser. On disait en 1808 dégoutter, c’est-à-dire : être placé au-dessus de quelqu’un, dégoutter sur lui. V. d’Hautel.
Quel style ! Ça dégotte Mm’ de Sévigné.
Labiche.
Delvau, 1866 : v. a. Surpasser, faire mieux ou pis ; étonner, par sa force ou par son esprit, des gens malingres ou niais. Signifie aussi : Trouver ce que l’on cherche.
Rigaud, 1881 : Surpasser. — Prendre la place d’un autre — Trouver. Dégotter une roue de derrière, trouver une pièce de cinq francs.
D’ailleurs, l’affaire est à moi. Je l’ai dégottée et, de plus, j’ai donné le coup.
(G. Marot, l’Enfant de la Morgue.)
Merlin, 1888 : Surpasser.
Virmaître, 1894 : Se dit de quelqu’un mal habillé.
— Tu la dégottes mal.
Dégotter, signifie également trouver.
— Il y a deux mois que je la cherche, j’ai fini par la dégotter.
Dégotter quelqu’un : faire quelque chose mieux que lui. Victor-Hugo, par exemple dégotte Sarrazin, le poète aux olives (Argot du peuple).
France, 1907 : Trouver, découvrir.
Pour cette fois, les policiers ont fait four, ils n’ont pu rien dégotter qui donne un semblant de raison à leurs menteries.
(Père Peinard)
— Tiens ! quoi donc que j’dégott’ dans l’noir,
Qu’est à g’noux, là-bas, su’ l’trottoir ?
Eh ben ! là-bas, eh ! la gonzesse !
(André Gill, La muse à Bibi)