un détenu, 1846 : Mourir, cesser de vivre.
Larchey, 1865 : Destituer.
Réélu ! — Dégommé !
Gavarni.
Delvau, 1866 : v. a. Destituer, casser d’un grade, — dans l’argot des troupiers. Se dégommer. S’entre-tuer.
Rigaud, 1881 : Surpasser. — Destituer.
Fustier, 1889 : Mourir. Dégommé, mort. Quart des dégommés, commissaire des morts.
France, 1907 : Surpasser.
France, 1907 : Mourir.
— Comment ! Le colonel est dégommé ! C’est pour ça qu’on est si joyeux ! C’était pourtant un brave brave homme.
— Brave homme, c’est possible ! mais ça va faire de l’avancement ! de l’avancement, mon bon, de l’avancement…
(Hector France, L’Homme qui tue)
France, 1907 : Casser, en argot militaire, un caporal ou un sous-officier de son grade. Destituer un fonctionnaire, lui enlever sa gomme.
La cour, qui en voit de raides cependant, a eu de la peine à digérer celle-là. Toutelois, on n’ose jamais tenir grande rigueur à un premier ministre. Timidement la magistrature lui a posé cette petite question : Mais vous êtes trigame ?
— C’est bien possible, a répondu Crispi, mais je suis aussi ministre. Si vous ne me f… pas la paix, je vous dégomme.
(Le Petit Pioupiou)
N’est-ce pas la gomme qu’on emploie pour donner à une étoffe la roideur, le poli, l’éclat ? Quand cette étoffe est dégommée, elle a perdu son lustre, elle est devenue chiffon. Un homme maladif, souffrant, est, dit-on, dégommé. C’est une expression très juste et qui lait image. Voyez ce préfet, à la démarche roide et fière, au regard olympien. Il fait trembler son département. — Vienne un simple télégramme, trois mots… Il est démissionné — non, il est dégommné. Son œil se voile, sa raideur s’affaisse. (J’en ai connu un qui avait perdu en une nuit dix centimètres de sa taille.) Le frac vulgaire, ou le démocratique paletot-sac, a remplacé l’habit brodé. Dégommé ! oh ! oui, dégommé !
(Baron Piot)