Larchey, 1865 : Homme ruiné, qui n’a plus de quoi caver à la roulette.
À Bade, les décavés vivent sur l’espérance aussi somptueusement que les princes de la série gagnante.
Villemot.
Delvau, 1866 : s. m. Homme ruiné, soit par le jeu, soit par les femmes, — dans l’argot de Breda-Street.
Rigaud, 1881 : Ruiné. Allusion aux joueurs de bouillotte décavés.
La Rue, 1894 : Ruiné.
France, 1907 : Joueur ruiné. Mot à mot : qui ne peut plus caver, c’est-à-dire ponter à la roulette.
Oh ! soyez assuré que son exemple n’empêchera pas demain une autre fille de marchand de lavements ou de débitant de limonades purgatives d’épouser le premier inutile rencontré, décavé, vanné, vidé, éteint, mais apportant à sa femme le droit de mettre sur ses cartes de visite une couronne plus ou moins entortillée.
(Edmond Lepelletier, Écho de Paris)
Corrects et mis à peindre, en costume gris fers,
Tubés, rasés de près et la peau satinée,
Deux par deux, stick en main, toute la matinée,
On les voit faire au Bois les cent pas du « masher »,
L’un doit à son coiffeur sa moustache d’or clair,
L’autre à son corsetier sa taille bondinée,
Le troisième à Guerlain sa peau veloutinée,
Et chacun au mépris l’objet dont il est fier.
Vieux beaux, pourvus trop tard de conseils de famille,
Prétentieux chercheurs de mariages rêvés,
De la Concorde au Bois, ce sont les décavés.
(Jean Lorrain)
— Tiens ! le petit vicomte ! quelle tête il fait ! Encore décavé, sans doute !
(Adolphe Belot)