d’Hautel, 1808 : Décroître, aller en décadence, perdre sa fortune, son emploi, ses ressources, se laisser aller en guenilles.
Il est tout débiné. Pour dire, il a un habit tout déguenillé ; il est dans la pénurie, dans le besoin.
anon., 1827 : Parler contre.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Parler contre un confrère, le dénoncer.
Bras-de-Fer, 1829 : Parler contre.
M.D., 1844 : Mépriser.
un détenu, 1846 : Parler mal d’autrui.
Larchey, 1865 : Médire.
On le débine, on le nie, on veut le tuer.
A. Scholl.
Delvau, 1866 : v. a. Médire, — et même calomnier. En wallon, on dit : Dibiner, pour être mal à l’aise, en langueur. Se débiner. S’injurier mutuellement.
Rigaud, 1881 : Dire du mal. — Déprécier. Mot à mot : mettre quelqu’un ou quelque chose dans la débine, l’appauvrir moralement.
Boutmy, 1883 : v. Dénigrer, dire du mal de quelqu’un. N’est pas particulier au langage typographique.
Virmaître, 1894 : Dire du mal de quelqu’un.
— Nous l’avons tellement débiné qu’il n’a pu réussir (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Dire du mal de quelqu’un c’est le débiner.
Hayard, 1907 : Critiquer, (se), partir.
France, 1907 : Décrier, médire ; le plus grand plaisir des femmes, après celui de tromper leur amant ou leur mari, et la consolation des ratés.
— Je puis, deux heures d’affilée, débiner les camarades au café. Mais, dès que j’essaie de travailler, je sens que je vais mourir, je meurs, je m’éteins.
(Émile Goudeau, Le Journal)
— C’est comme ça, madame ! Par dépit ! Par jalousie ! Et elle nous débine toutes auprès de vous, et vous la croyez, vous la soutenez.
(Albert Cim, Demoiselles à marier)
anon., 1907 : Dire du mal de quelqu’un.