d’Hautel, 1808 : Faire dodo. Mot d’enfant ; qui signifie dormir.
Larchey, 1865 : Lit. — Redoublement de la première syllabe de Dormir.
Dans le dodo jusqu’à midi, Je reste en attendant l’appétit.
La Femme comme on en voit peu, chanson, 1789.
Delvau, 1866 : s. m. Lit, — dans l’argot des enfants et des filles. Faire dodo. Dormir.
France, 1907 : Lit ; argot enfantin. Faire dodo, dormir. Faire faire dodo, faire dormir.
Parents, si vous avez un môme,
Avant de lui fair’ fair’ dodo,
Menez-le donc voir Fernando,
Ça l’amus’ra mieux qu’l’Hippodrome.
(Victor Meusy, Chansons d’hier et d’aujourd’hui)
— Voilà un amour de soubrette qui doit joliment se tirer des pattes pour courir l’aventure dans les bastringues circonvoisins, quand sa maîtresse est au dodo !
(Paul Mahalin, Les Monstres de Paris)
Assise maintenant, et le corsage ouvert, un doigt pressant sa gorge débordante accolée aux lèvres avides du petit, elle le rendormit doucement, bercé en cadence avec ce dodo de son pays dont rien n’égale la grâce tendre et naïve :
Dors, mon p’tiot quinquin,
Mon p’tiot pouci,
Mon gros rogi,
Tu m’f’ras ben chagrin
Si tu n’dors jusqu’à d’main !
(Georges Herbet, Voleur d’amour)