d’Hautel, 1808 : Puer comme un daim. Exhaler une odeur fétide, comme il arrive à celui qui est sujet à lâcher de mauvais vents.
Clémens, 1840 : Niais, Niaise.
Delvau, 1864 : Le monsieur qui paie les filles pour être trompé par elles avec leurs amants de cœur ; le mâle naturel de la biche.
Des daims ! J’ôte jamais mes frusques, moi.
Lemercier de Neuville.
Larchey, 1865 : Niais, dupe.
L’une des grandes finesses des garçons de restaurant, quand ils servent un homme et une femme dans un cabinet, est de pousser à la consommation… persuadés que le daim n’osera refuser aucune dépense en présence de celle à qui il veut plaire.
La Fizelière.
V. cocodès. — Il est possible que Daim soit une abréviation de dindon. V. ce mot.
Delvau, 1866 : s. m. Monsieur bien mis, et garni d’un porte-monnaie mieux mis encore, qui se fait gloire et plaisir d’être le mâle de la biche, — dans l’argot des faubouriens, dont la ménagerie s’augmente tous les jours d’une bête curieuse. Daim huppé. Daim tout à fait riche. Signifie aussi : imbécile, nigaud.
Rigaud, 1881 : Personnage dont le rôle, dans la comédie humaine, consiste à jouer les grandes premières dupes auprès des femmes. Le daim est généralement riche, bien mis et stupide.
Virmaître, 1894 : Imbécile (Argot du peuple). V. Couillon.
Rossignol, 1901 : Synonyme de pante. Daim veut aussi dire bête, imbécile.
France, 1907 : Niais, imbécile qui se laisse facilement duper. C’est aussi le synonyme de gommeux. Daim huppé, riche imbécile.
— Pourquoi, dit le mari, mettez-vous sur votre tête les cheveux d’une autre femme ?
— Pourquoi, répond sa douce moitié, portes-tu sur la main la peau d’un autre daim ?
Ça s’appell’ des genss’ à son aise,
Mais c’est pas eux qu’est les malins ;
Si c’est toujour’ eux qu’a la braise,
C’est toujour’ eux qui s’ra les daims.
(Aristide Bruant)