d’Hautel, 1808 : Mot enfantin, qui signifie cheval.
Delvau, 1866 : s. m. Cheval, — dans l’argot des enfants. Fantaisie, manie, — dans l’argot des grandes personnes, plus enfants que les enfants.
France, 1907 : Marotte, manie, idée à laquelle on revient continuellement comme un cheval que l’on monte toujours, d’où : monter sur son dada, enfourcher son dada. « Une monture qui nous monte, dit le docteur Grégoire, et qui va toujours droit devant elle, à travers champs, à travers choux. Une espèce de bélier breton. »
Le dada d’une jeune fille, c’est d’avoir un mari ; quand elle a un mari, son dada est d’avoir un amant ; quand elle a un amant, son dada est de devenir veuve pour épouser son amant ; quand elle devient veuve, son dada est de mettre son amant à la porte.
(Jules Noriac)
— Mais la morale, la morale sans épithète, qui veut que la vertu soit toujours récompensée et le vice puni ?
— En voilà une blague ! fit Marthe en haussant les épaules. Est-ce que c’est vrai cela, dans la vie ? Et puis, qu’est-ce que la vertu et le vice ?
Puis, reprenant son dada ordinaire :
— La vertu, c’est d’être mariée ! Le vice, c’est de ne pas avoir un éditeur responsable ; il y a des femmes mariées qui aiment leurs cochers ou leurs valets de chambre ; n’importe, le mari est là ; son nom est le pavillon qui couvre la marchandise.
(E. Ducret, Le Baiser funeste)