Delvau, 1864 : Nom que, dans leur mépris — qui ressemble beaucoup à de l’envie, — les femmes honnêtes donnent à celles dont le métier est de ne l’être pas.
Mon mari a eu l’infamie de faire venir cette créature dans ma maison.
Gavarni.
Larchey, 1865 : « Pour la grande dame qui se voit enlever ses adorateurs par une grisette, cette grisette est une créature ! »
L. Huart.
Delvau, 1866 : s. f. Synonyme péjoratif de Fille, — dans l’argot des bourgeois.
Rigaud, 1881 : Femme de rien. Pour une bourgeoise, la maîtresse de son mari est une créature. Pour la grande dame dont le mari est l’amant d’une bourgeoise, la bourgeoise est une créature.
France, 1907 : Terme de mépris appliqué par les bourgeoises aux jeunes et jolies femmes qu’elles détestent, et qui se vengent de leur mépris en prenant pour amants leurs maris et leurs fils.