d’Hautel, 1808 : On lui en crachera. Manière basse et triviale qui équivaut à, on lui en donnera ; il n’a qu’à compter là-dessus.
Quand on crache en l’air, cela retombe sur le nez. Signifie que lorsqu’on se porte à quelqu’excès, ou que l’on commet des étourderies, on en est tôt ou tard la victime.
On dit d’une personne que l’on méprise, et contre laquelle on est irrité : qu’on lui cracheroit au nez, si l’on ne se retenoit.
Faire cracher quelqu’un. Le forcer à payer une chose qu’il ne doit pas ; lui soutirer de l’argent.
On dit aussi dans le même sens : Faire cracher quelqu’un au bassin.
Cracher du grec et du latin. Faire à chaque instant, et sans nécessité, des citations dans ces deux langues.
C’est son père tout craché ; c’est son portrait tout craché. Pour dire, c’est absolument la ressemblance de son père ; c’est son portrait véritable.
Cracher des injures. Pour débiter, vomir des propos injurieux et grossiers.
Larchey, 1865 : Parler (Vidocq). — Mot à mot : cracher des paroles.
Larchey, 1865 : Décharger. — Le canon crache la mitraille.
Delvau, 1866 : v. n. Parler, — dans l’argot des ouvriers.
Rigaud, 1881 : Faire des aveux en justice.
La Rue, 1894 : Avouer en justice. Parler.
France, 1907 : Parler. Avouer en justice. Faire cracher, faire causer. Se dit aussi d’un canon qui crache.