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Courir

Courir

d’Hautel, 1808 : Je l’attraperai bien sans courir. Espèce de menace que l’on fait à quelqu’un dont on a reçu quelqu’offense, et qui signifie que tôt ou tard on trouvera infailliblement l’occasion de s’en venger.
Il est bien loin, s’il court toujours. Se dit d’une personne qui est partie d’un lieu depuis long-temps, et dont on demande des nouvelles en la croyant dans le lieu où l’on est.
Courir la pretentaine. Chercher les bonnes fortunes, aller de côté et d’autre sans nécessité.
Cela court les rues depuis long-temps. Pour dire qu’une chose devient très-commune ; qu’on la, voit partout.
Ce n’est pas le tout que de courir, il faut partir de bonne heure. Signifie qu’il ne suffit pas de mettre du zèle et de l’ardeur dans une affaire, préalablement, on ne saisit point l’occasion lorsqu’elle se présente.
Courir après son éteuf. Se donner beaucoup de mal pour récupérer un bien ou un avantage que l’on a perdu par négligence.
Courir sur les brisées ou sur le marché de quelqu’un. Faire des démarches pour avoir ce qu’un autre a demandé le premier, ou pour lui en lever un avantage quelconque.

Delvau, 1864 : Baiser en ville et chez soi ; changer volontiers de maîtresses quand on est homme, d’amants lorsqu’on est femme.

Monsieur n’est pas heureux quand il court.

Henry Monnier.

J’aimerois mieux que tous les laquais de la cour courussent sur le ventre de ma femme, que d’être astreint à ne point faire l’amour.

(Les Caquets de l’accouchée.)

Delvau, 1866 : v. n. Libertiner, — dans l’argot des bourgeois. On dit aussi Courir la gueuse et Courir le guilledou.

Courir (d’une peur et d’une envie de)

Virmaître, 1894 : Voleur qui s’offre un paletot à l’étalage sans s’occuper du prix.
— Te voilà bien rupin, ma vieille branche, combien que la pelure te coûte ?
— Une peur et une envie de courir (Argot du peuple). V. Foire d’empoigne. N.

Courir (quelqu’un)

Hayard, 1907 : L’embêter.

Courir (se la)

Larchey, 1865 : S’enfuir. — Se courir : Se méfier (Vidocq). — Vient de l’ancien verbe se covrir : se couvrir, se protéger.

Delvau, 1866 : S’en aller de quelque part, s’enfuir, — dans l’argot des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Se sauver.

France, 1907 : Se sauver, fuir.

Courir l’aiguillette

France, 1907 : On dit d’une femme de mauvaise vie qu’elle court l’aiguillette. D’après le Dictionnaire Comique de Philibert Le Roux, cette expression viendrait de ce qu’autrefois, à Toulouse, les femmes débauchées étaient obligées de porter une aiguillette sur l’épaule ; mais la signification même du mot aiguillette n’en indique-t-elle pas plus simplement l’origine ?

La garse qui nasquit de l’excrément de l’onde
Pour courir l’esguillette en tous les lieux du monde,
Vénus la bonne cagne, aux paillards appétits…

(Saint-Amant, Le Melon)

Courir la gueuse

Delvau, 1864 : Hanter les bordels et les bals publics, où l’on peut faire une femme nouvelle tous les jours.

Mais j’oublierai cette folle amoureuse,
Tra la la, la la la la la,
Et dès ce soir, je vais courir la gueuse !
Tiens, voilà Carjat !…

Alexandre Pothey.

France, 1907 : Même sens que courir le guilledou.

Courir le guilledou

Delvau, 1864 : Faire le libertin ; rechercher les grisettes, les femmes faciles, pour coucher avec elles. Se dit aussi pour : Faire le métier de gueuse.

J’aurais pu, comme une autre, être vile, être infâme !
Courir le guilledou jusqu’au Coromandel !
Mais jamais je ne fusse entrée en un bordel !

Albert Glatigny.

France, 1907 : La femme court l’aiguillette et l’homme court le guilledou. On n’est pas bien d’accord sur l’origine du mot guilledou ; d’après Charles Nisard, ce serait une corruption de guilledin, féminin guilledine, cheval ou jument, mulet ou mule, « destiné à porter l’homme, facile an montoir et allant ordinairement l’amble. C’était, en un mot, la haquenée qui, du temps de nos pères, était la monture de tout le monde, et dont les ecclésiastiques, les magistrats et les médecins se servirent même longtemps encore après l’invention des carrosses. C’est de l’emploi de cette monture banale qu’est venue l’idée d’appeler la femme folle de son corps une haquenée, et, parce que haquenée et guilledin avaient la même signification, on a dit courir de guilledin et, par corruption, le guilledou, pour : courir les prostituées » (Curiosités de l’étymologie française).

Jupiter au lict il trouva
Avec dame Junon sa femme
Qui souvent luy chante sa gamme ;
Car souvent, moins sage que fou,
Il va courir le guilledou.

(Scarron)

Courir le rat

Larchey, 1865 : Voler la nuit à l’auberge (Vidocq).

Courir une poste, des postes

Delvau, 1864 : Tirer un coup, des coups, autant qu’on le peut quand on est bon cavalier et qu’on ne se laisse pas désarçonner par le premier coup de cul de sa jument.


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