AccueilA B C D E F G H I J K L M N O ΠP Q R S T U V W X Y ZLiens

courriel

un mot au hasard

Dictionnaire d’argot classique
Argot classique
le livre


Facebook

Share

Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники

Cornard

Cornard

Delvau, 1864 : Cocu, porteur de cornes.

Ça fait toujours plaisir, lorsque l’on est cornard,
D’avoir des compagnons d’infortune…

Louis Protat.

Larchey, 1865 : Cocu. — Mot à mot : porte-cornes. — Cornard : À l’École de Saint-Cyr, on ne mange que du pain sec au premier déjeuner et au goûter, et les élèves prennent sur leur dîner de quoi faire un cornard

Faire hommage de votre viande à l’ancien pour son cornard.

De la Barre.

Delvau, 1866 : s. m. Galant homme qui a épousé une femme galante, — dans l’argot du peuple, impitoyable pour les malheurs ridicules et pour les martyrs grotesques.

Rigaud, 1881 : Mari infortuné qui est coiffé d’une paire de cornes. Pour donner une idée de la hauteur de certaines cornes, on dit de celui qui en est orné : Il ne passerait pas sous la porte Saint-Denis.

Sans pitié, sans regret me ferais-tu cornard ?

(Belle-Isle. Mariage de la reine de Monome.)

Cornard fait allusion aux cornes du bouc, animal qui ne se formalise jamais des assiduités d’un autre bouc auprès d’une chèvre commune. Les Grecs désignaient sous le nom de fils de chèvre les enfants illégitimes. Le Videanus corneus es Latins n’était autre que notre cornard.

Virmaître, 1894 : Vient de cornette, de la cornette des femmes. Autrefois, un mari qui se laissait tromper par sa femme était appelé porteur de cornette (Argot du peuple).

France, 1907 : Mari trompé, comparé à une bête à cornes, par conséquent un sot. C’était la signification première du mot qui est vieux, car on le trouve dans une pièce, à la suite du Roman de la Rose :

Est-il cornart et deceu
Qui de tail créance est meu !

demande l’auteur, parlant de ceux qui croient aux conjurations et à la magie noire.

Et il vous daubait sur les pauvres cornards comme s’il eût espéré abattre des noix en leur secouant les cornes.

(Armand Silvestre)

Ceux qui voudront blasmer les femmes aimables
Qui font secrètement leurs bons marys cornards,
Les blasment à grand tort, et ne sont que bavardd ;
Car elles font l’aumosne et sont fort charitables,
En gardant bien la loy à l’aumosne donner,
Ne faut en hypocrit la trompette sonner !

Cornard (faire un)

France, 1907 : Prélever sur son dîner de quoi goûter, ou sur son souper de quoi déjeuner le lendemain. Argot de Saint-Cyr, où l’on ne donne au déjeuner et au goûter que du pain sec, comme au Prytanée de La Flèche. Dans le même argot, faire cornard, c’est tenir conciliabule dans un coin. Coin se dit, en anglais, corner.

Cornard (faire)

Rigaud, 1881 : Faire bande à part, en terme d’école militaire.

Cornard, coquardeau

La Rue, 1894 : Cocu.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique