Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Pélerin.
Halbert, 1849 : Pélerin.
Delvau, 1866 : s. m. Pèlerin, — dans l’argot des faubouriens.
Fustier, 1889 : Œil. S’en tamponner le coquillard, s’en battre l’œil, s’en moquer.
France, 1907 : Pèlerin ; allusion aux coquilles dont s’ornait la pélerine des pieux vagabonds qui revenaient où feignaient revenir de la Terre sainte.
Coquillards sont les pélerins de Saint-Jacques ; la plus grande partie sont véritables et en viennent ; mais il y en a aussi qui trichent sur le coquillard.
(Le Jargon de l’argot)
Deux tables plus loin, un coquillard, avec son costume complet de pèlerin, épelait la complainte de Sainte-Reine, sans oublier la psalmodie et le nasillement.
(Victor Hugo, Notre-Dame de Paris)
France, 1907 : Œil ; allusion aux paupières qui ferment l’œil comme des coquilles.
Eh ben ! quand vous serez là, à écarquiller vos coquillards ! (Ouvrant une portière.) Prenez ma main, duchesse ! Vous allez entrer dans le tourbillon des plaisirs, comme ça, toute seule… ah ! malheur ! Comme si vous ne feriez pas mieux d’accepter une tournée d’un galant homme… de moi, par exemple ! Un verre de vin sur le zinc !… Quoi ? J’suis un homme propre, moi, et électeur… et ouvrier… sans ouvrage depuis qu’une sœur est à Saint-Lazare…
(Gil Blas)
France, 1907 : Cuirassier.
— Voyez-vous, affirma le gros capitaine Chavoye, — ce colosse dont la cuirasse ressemble à une guérite dans laquelle on pourrait donner des rendez-vous secrets, — vous direz tout ce que vous voudrez, mais il n’y a encore que les coquillards…
(Pompon, Gil Blas)